France

Pour Jean-Luc Mélenchon, il n'y aura pas de second tour Macron-Le Pen

Le scénario d'un second tour de présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen anticipé par les sondages «n'aura pas lieu», a assuré le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, considérant qu'il pourrait s'y hisser.

Jean-Luc Mélenchon juge largement possible une accession au second tour de la présidentielle, en lieu et place d'Emmanuel Macron.

«Ca n'aura pas lieu, ça, Macron - Le Pen», a-t-il ainsi estimé sur Sud Radio le 5 avril alors qu'il était interrogé sur sa consigne de vote dans un tel cas de figure.

«Je pense que j'ai une très sérieuse probabilité d'y arriver et que monsieur Macron ferait bien de se demander s'il est réellement certain qu'il va s'y trouver. Regardez les courbes», a-t-il ajouté.

Le candidat de La France insoumise (LFI) bénéficie depuis la mi-mars d'une dynamique dans les intentions de vote qui lui permet de s'installer à la troisième place dans les sondages. Il est à 15,5% dans un sondage Ifop Fiducial publié le 4 avril, derrière Emmanuel Macron (27,5%) et Marine Le Pen (22%), qui elle aussi progresse.

«C'est la démocratie : le plus performant va convaincre et j'espère que ça ne sera pas trop manipulatoire la dernière semaine» de campagne, a-t-il poursuivi, sans préciser son propos.

Interrogé pour savoir s'il comptait sur le ralliement d'électeurs de la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen, le chef de file LFI, qui sera le 5 avril en meeting à Lille, en chair et en os, et dans 11 autres villes grâce à une technologie holographique, a dit vouloir convaincre les électeurs «de tous les côtés». Il a estimé qu'aujourd'hui, il ne servait «à rien de revenir avec son joli petit collier de logos de partis» mais qu'il fallait simplement proposer des idées aux électeurs qui «acceptent vos idées ou les rejettent».

Le candidat a dit «comprendre» les 30% d'électeurs indécis selon les sondages, et a exhorté ceux qui envisagent de s'abstenir à aller voter, leur «devoir» et leur «droit».

Pour autant, Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il ne souhaitait pas «faire une campagne de culpabilisation» en direction de l'électorat de gauche afin de le convaincre de voter utile, dans un entretien au quotidien Libération le 5 avril. «Les gens réfléchissent par eux-mêmes, ils s'interrogent [...] Il ne faut pas brutaliser les consciences».

«[Mais] je dis juste que ceux qui s'apprêtent à voter pour les verts ou les communistes ne mettraient pas de côté leurs convictions en glissant un bulletin à mon nom», a-t-il affirmé.

Interrogé par France info pour savoir qui serait son Premier ministre s'il était élu, il a seulement répondu : «Le chef du gouvernement sera nécessairement quelqu'un qui est directement en prise avec le programme L'avenir en commun.» Il a évoqué la possibilité que «les communistes» y soient associés.