Le candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon était questionné sur France 2, le 24 mars, sur un éventuel embargo concernant le pétrole et le gaz venant de Russie.
«C'est contre-performant parce que c'est nous qui paierons. Je ne fais pas partie des naïfs qui s'amusent en chambre à décider des embargos par-ci, des embargos par-là», a-t-il débuté son intervention. «Un jour ou l'autre, on reviendra à la paix, et un jour ou l'autre on retournera en Russie», a en outre prédit le chef de file de La France insoumise qui se dit néanmoins favorable à la suspension provisoire de l'importation du pétrole venant de Russie.
Il y a un prix de gros pour l'électricité, il n'y en a pas pour l'essence
«Mais qui va produire ? On nous a annoncé la couleur : ils [les pays] vont aller chercher le pétrole auprès de l'Arabie saoudite», a-t-il prévenu. «Quant au gaz, il n'y en a pas donc on fera venir le gaz américain, le gaz de schiste», a-t-il également assuré.
«Si nous ne voulons pas être pris à la gorge par le prix du pétrole, il y a quelque chose à faire : décidons [...] un prix de gros. Cela fait dix jours que je me tue à répéter cela», a-t-il affirmé. «Il y a un prix de gros pour l'électricité, il n'y en a pas pour l'essence», a rappelé Jean-Luc Mélenchon, proposant donc de fixer un prix de gros «stable» pour le pétrole au niveau européen.
«On est 450 millions [Européens], qui va nous résister ?», a-t-il questionné. Jean-Luc Mélenchon estime que les producteurs de l'or noir devront ainsi exporter le pétrole au prix fixé par les Européens et non selon leurs conditions.
Les importations européennes de gaz ou de pétrole russes ont jusqu'ici été épargnées en raison de leur coût pour les Européens, très dépendants. L'Allemagne, notamment, a répété son opposition à un embargo immédiat sur les hydrocarbures russes, dont elle dépend fortement.