France

«Il n'y a pas deux sortes de victimes» : le mea culpa de Ménard sur l'accueil des réfugiés (VIDEO)

Maire de Béziers (Hérault) depuis bientôt huit ans, Robert Ménard assure aujourd'hui avoir honte de certaines de ses positions passées concernant l'afflux de migrants en France. Le sujet refait surface dans le cadre du conflit en cours en Ukraine.

Le 9 mars sur le plateau de LCI, Robert Ménard – cofondateur de l'ONG Reporters sans frontières (RSF) et soutien de Marine Le Pen – a expliqué qu'il regrettait certaines de ses initiatives passées au sujet de l'accueil de migrants en France, pointant l'existence d'«un deux poids deux mesures» sur la question.

Les bombes ne sont pas différentes quand elles tombent sur mes amis de Kiev de quand elles tombent sur mes amis d’Alep

«Je vais plaider coupable : j’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des réfugiés chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que ce n’était pas bien», a notamment déclaré l'édile de la ville, considérant qu'il n'y avait pas «deux sortes de victimes».

Un «deux poids deux mesures pas glorieux», se ravise Ménard

«Il n'y a pas des Européens chrétiens qu'il faudrait défendre et [des non-Européens] qu'on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous. Je crois que cette attitude est une faute [...]. Les bombes ne sont pas différentes quand elles tombent sur mes amis de Kiev de quand elles tombent sur mes amis d’Alep. Ce deux poids deux mesures n’est pas glorieux pour moi, ni pour nous», a poursuivi le maire de Béziers qui est à l'origine de plusieurs coups d'éclat remarqués sur le dossier migratoire.

Un dossier plus que jamais d'actualité sur le sol européen au moment où, selon le dernier bilan de l'ONU, l'offensive militaire russe en Ukraine serait à l'origine de déplacements considérables de population, estimés à plus de deux millions de personnes, tentant de fuir les combats.

Parmi les initiatives menées ces dernières années par Robert Ménard sur les questions migratoires, l'édile avait par exemple déclenché une polémique en octobre 2016 avec une campagne d'affichage mise en place dans sa commune pour mettre en garde contre la venue de migrants en France. L'affiche en question présentait une horde de jeunes migrants de sexe masculin faisant face à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers, au milieu des slogans : «L'Etat nous les impose», «Ça y est ils arrivent...» et «Les migrants dans notre centre-ville».