Le «Bobard Balalaïka», consacré aux prétendues gaffes des journalistes qui ont néanmoins contribué à la création de l’image quasi-diabolique de la Russie dans les médias, n’est qu’une catégorie parmi d’autres : l’AFP est accusée de manque d'objectivité et de neutralité, le concept de «vivre ensemble» promu par les médias diffère «de plus en plus radicalement» de la réalité, les artistes modernes se veulent «amis des miséreux» pour promouvoir leur carrière… La liste est longue, mais Vladimir Poutine semble être un des sujets qui suscite le plus d’indignation chez les organisateurs : il est vrai qu’une petite «erreur» de traduction lui a valu une fausse réputation de «misogyne».
La présentation de Poutine, qui aurait été «contraint de déjeuner seul» lors du dernier sommet du G20, n’est même pas comparable aux affirmations de Caroline Fourest, qui a déclaré au micro de France Culture que les pro-russes avaient «arraché au couteau les globes oculaires» de trois militaires ukrainiens dans le Donbass. Cette dernière est en tête des sondages selon les votes des internautes qui choisissent le gagnant du prix.
Parmi les autres candidats à un «Bobard», on trouve Nathalie Saint Cricq qui a appelé à «repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie», la chaîne d’information i>Télé qui a limogé le journaliste Eric Zemmour pour ses prises de position sur l’immigration et l’islam en France, ou encore l’AFP qui a «minimisé le mouvement de la Manif pour tous et les divers groupes qui en sont nés».
Le prix parodique des Bobards d’Or est décerné chaque printemps aux «meilleurs des journalistes», ceux qui n’hésitent pas à mentir délibérément pour servir le politiquement correct. La cérémonie est organisée depuis 2010 par la Fondation Polemia.
La fondation a été créée le 2 décembre 2002 pour réintroduire la libre confrontation des idées dans le débat public. Elle est dirigée par Jean-Yves Le Gallou, haut fonctionnaire, ancien député européen, cofondateur du Club de l'Horloge.