France

«Un nouveau Général de Gaulle» : Royal appelle la France à se faire «respecter» des Américains

Dans un tweet lapidaire, l'ancienne candidate socialiste à la présidence a estimé qu'il faudrait à la France «un nouveau Général de Gaulle qui se [ferait] respecter de nos amis américains en leur disant de retirer leurs troupes.»

Dans une publication Twitter le 21 février, l'ancienne candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 Ségolène Royal a déploré : «Il nous faudrait un nouveau Général de Gaulle qui se faisait respecter de nos amis américains en leur disant de retirer leurs troupes. La Russie n’a-t-elle pas droit au respect des accords sur la sécurité à ses frontières ? Les sanctions économiques pénalisent bien plus l’Europe. Paix.»

Le 30 janvier 2022, le patron de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait déclaré : «Aujourd'hui, via le ministère des Affaires étrangères, nous adressons une demande officielle à nos collègues de l'Alliance et de l'OSCE en les priant d'expliquer au plus vite la manière dont ils entendent respecter leurs engagements de ne pas renforcer leur sécurité au détriment de la sécurité des autres.» Puis il avait prévenu : «S'ils n'en avaient pas l'intention, il leur faudrait alors s'en expliquer. Ce sera primordial pour établir nos propositions futures.»

Dans la soirée du 21 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la fédération reconnaissait désormais les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Il a également signé un accord «d'amitié et d’entraide» avec les deux républiques du Donbass. Un accord ratifié le lendemain par le Parlement russe à l'unanimité.

«Je juge nécessaire de prendre cette décision qui était mûre depuis longtemps : immédiatement reconnaître l'indépendance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk», a déclaré Vladimir Poutine le 21 février.

Plus tôt dans la journée, les dirigeants de la République populaire de Lougansk et de celle de Donetsk avaient demandé au président de la Fédération de Russie de reconnaître leur indépendance.

En conséquence de ces décisions, le Canada a d'ores et déjà annoncé des sanctions économiques à l'encontre de la Russie et le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a fait savoir qu’il avait échangé avec le ministre canadien des Affaires étrangères Mélanie Joly «pour coordonner [leurs] actions suite aux annonces de la Russie sur l’est de l’Ukraine».