France

Dans la banlieue de Lyon, au McDrive, on passait chercher sa marijuana

Le quotidien Le Progrès révèle qu'un McDonald's de la banlieue lyonnaise servait de point de vente de drogue. Et que les salariés organisaient des fêtes une fois le restaurant fermé.

Au McDonald’s de Genay, dans la banlieue de Lyon, on ne vendait pas que des frites. Même si la gendarmerie a précisé à l’AFP qu’il n’y avait, pour le moment, «aucune enquête en cours concernant un trafic de drogue», d’anciens salariés de ce restaurant ont affirmé au quotidien Le Progrès que le McDonald’s était en réalité un point de vente de cannabis.

«L’herbe était coupée, pesée et mise en place au Salad Bar», raconte par exemple un ancien salarié. Et les clients passaient chercher leur consommation de stupéfiants une fois les portes du restaurant fermées. Toujours selon Le Progrès, un dirigeant de McDonald’s a même prévenu la gendarmerie, sans pour autant déposer plainte.

Pourtant, selon le quotidien lyonnais, un curieux manège s’était installé au drive-in du restaurant. Avant la fermeture, certains clients commandaient de la drogue par SMS à certains salariés. Et ils venaient chercher cette dernière avec leur repas.

Mais le trafic de drogue n’est que l’histoire la plus marquante de ce qu’il se passait dans ce restaurant une fois le rideau baissé. La direction de McDonald's a ainsi licencié plusieurs salariés de ce restaurant qui, après la fermeture, organisaient des parties de cartes ou des «fêtes alcoolisées» et fumaient du cannabis.

«Neuf salariés du restaurant McDonald’s Genay occupaient illégalement l'établissement pendant les heures de fermeture et se livraient à des parties de cartes, ainsi qu’à la consommation de cannabis», a partiellement confirmé McDonald’s France dans un communiqué.

Une déléguée du personnel de l’établissement raconte aussi que la direction, informée, n’avait rien fait pour stopper ces agissements. «Certains fumaient des joints sans se laver les mains pour cuisiner. Les plus simples mesures d'hygiène n'étaient pas toujours respectées. Nous subissions. On ne savait plus ce qui était normal ou pas et la hiérarchie ne bougeait pas», explique-t-elle dans les colonnes du Progrès.

Selon la chaîne de restauration rapide, ces agissements ont cessé, et «le fonctionnement du restaurant est totalement normalisé depuis mars 2015».