France

Convoi de la liberté : un arrêté interdit les manifestations près du Parlement européen à Strasbourg

«Plusieurs convois routiers semblent s'être formés pour rallier Strasbourg» avec pour «objectif affiché [...] de rejoindre les institutions européennes» et d'«entraver la circulation routière», a expliqué la préfecture pour justifier l'interdiction.

Le préfet du Bas-Rhin Josiane Chevalier a pris ce 14 février un arrêté interdisant toute «manifestation non déclarée» des Convois de la liberté aux abords du Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a annoncé la préfecture dans un communiqué. 

Après avoir convergé vers Paris le 12 février, une partie des convois d'opposants aux restrictions sanitaires ont pris le lendemain la direction de Bruxelles, certains évoquant toutefois l'idée de rallier Strasbourg. «Plusieurs convois routiers semblent s'être formés pour rallier Strasbourg» ce 14 février avec pour «objectif affiché [...] de rejoindre les institutions européennes» et d'«entraver la circulation routière», affirme ainsi la préfecture.

«Mon premier souci est de protéger la session du Parlement qui doit se dérouler dans de bonnes conditions jusqu'à jeudi soir», a souligné la préfète auprès de l'AFP. Un «dispositif» des forces de l'ordre est ainsi en cours de déploiement autour des «institutions européennes déjà sous surveillance» et «plus largement, tous les axes routiers menant à Strasbourg», précisé la haut fonctionnaire, disant ignorer le nombre de manifestants qui pourraient converger vers la capitale alsacienne.

«Six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende» pour l'organisation d'une manifestation interdite

«La préfète a donné des consignes de fermeté», souligne pour sa part la préfecture qui relève que les forces de l'ordre pourront «verbaliser et interpeller les contrevenants». Invoquant les «risques de troubles à l'ordre public», la préfecture souligne que cette interdiction de manifester est décrétée «pour la durée de la session» plénière mensuelle du Parlement européen, soit jusqu'au 17 février au soir.

«Le fait d'entraver ou de gêner une voie ouverte à la circulation publique est passible de deux ans d'emprisonnement, de 4 500 euros d'amende, de l'immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule utilisé», rappelle-t-elle. Ce délit peut également être sanctionné par «la réduction du moitié du nombre maximal de points du permis de conduire» et «une suspension du permis de conduire pour une durée de trois ans au plus», précise-t-elle encore. Quant à l'organisateur d'une manifestation interdite, «il peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende», toujours selon la préfecture.