Alors qu'un «convoi de la liberté» à la française s'organise sur les réseaux sociaux en s'inspirant du mouvement éponyme qui a récemment rassemblé plusieurs milliers de camionneurs au Canada, l'initiative a été évoquée dans la soirée du 4 février sur le plateau télévisé de LCI.
Intervenant au cours de l'émission 24h Pujadas au sujet de cette contestation principalement axée contre le pass vaccinal, le journaliste Philippe Val, ancien rédacteur en chef puis directeur de la publication de Charlie Hebdo, a assuré que les routiers, en raison des déplacements inhérents à leur profession, constituaient une population à risque en période épidémique. Il a ainsi estimé qu'il était particulièrement pertinent pour eux d'obtenir un pass vaccinal.
«Au début, le sida s’est propagé précisément par les routiers, c’est pas de leur faute évidemment, mais ils traversent les frontières [...]. Ils font partie des vecteurs de virus, s'il y en a qui doivent se faire vacciner et avoir un pass vaccinal, c'est les routiers», a-t-il en effet argumenté.
Un parallèle qui passe mal
La formule utilisée par Philippe Val n'est pas passée inaperçue et a généré une levée de boucliers sur les réseaux sociaux.
«Il est certain que si l’idéologie qui anime nos dirigeants aujourd’hui avait été celle de ceux aux premières heures du sida, les années 80/90 auraient été empreintes d’une très grande inhumanité», a écrit le docteur en droit public Maxime Thiébaut, pourfendeur de la politique sanitaire du gouvernement.
«La nausée», a pour sa part simplement commenté la journaliste Aude Lancelin.
Ainsi que l'a récemment rapporté Franceinfo, des internautes s’organisent pour mettre en place en France un convoi de la liberté qui pourrait converger vers la capitale le 13 février.