Notant une explosion des cas positifs aux Etats-Unis ou en France – comme en témoignent les données de l'université John Hopkins – le professeur Didier Raoult expose, ce 1er février, une analyse au vitriol de la situation actuelle.
«Ce qui est extrêmement étrange et intéressant, c'est le niveau de tension sur la volonté d'augmenter la couverture vaccinale pour un vaccin dont on a la preuve sous les yeux qu'il ne marche absolument pas», remarque le directeur de l'IHU Méditerranée Infection. «Il n'y a aucun intérêt à vacciner une population qui n'est pas à risque. Aucun, puisque l'épidémie flambe de plus en plus au fur et à mesure qu'on fait des vaccins. On est sorti de la science. C'est de la croyance, de la religion», lance-t-il.
Martelant que le vaccin «n'arrête pas l'épidémie» ni ne présente d'intérêt pour les personnes «qui n'ont pas de facteur risque», le professeur Raoult met en garde contre la volonté de certains de contraindre à la vaccination, en menaçant par exemple de ne plus les soigner : «Quand on veut que les gens vous obéissent alors que ça n'a plus de sens, ça s'appelle le totalitarisme. On ne peut pas rentrer dans une société totalitaire à cause de cette histoire.»
Quand on menace les gens de ne plus les soigner ou de les enfermer, c'est de la dictature
«Vous ne pouvez pas foutre les gens en camps de concentration ou les enfermer à la maison, ou faire des camps gigantesques pour maintenir les gens parce qu'ils ne vous obéissent pas. Sinon, vous tombez dans des choses qui nous rappellent une partie de la Deuxième Guerre mondiale», insiste-t-il. «Ce qu'on essaie d'imposer, c'est une opinion. Une opinion de cette nature, quand on menace les gens de ne plus les soigner ou de les enfermer, c'est de la dictature», poursuit-il encore.
Selon Didier Raoult, l'acceptation sociale de ces mesures imposées s'expliquerait par la tendance de l'être humain au conformisme – il cite les l'expérience de Hash – et à l'obéissance qu'il appuie par l'expérience de Milgram. Sans oublier le rôle des médias dans lesquels règne une certaine «homogénéité», qui selon lui omettent des informations et «pensent à votre place». A ses yeux, les réseaux sociaux, sur lesquels la «tolérance à la divergence» n'est du reste «pas très grande», sont malgré tout une bouffée d'oxygène, puisqu'ils donnent accès à des informations censurées ailleurs : «Il y a beaucoup de choses qui sont fausses, mais il y a beaucoup de choses qui sont vraies.»
«Je veux féliciter ceux qui résistent, qui payent cette discordance. [...] Parce que quand vous n'acceptez pas l'obéissance, on vous menace de tout», souligne le directeur de l'IHU Méditerranée Infection.
Le gouvernement français et l'OMS continuent de défendre la vaccination
De son côté, le gouvernement français affirme la nécessité de maintenir des restrictions sanitaires (parmi lesquelles le controversé pass vaccinal) dans le but d'endiguer la pandémie, dans le contexte de propagation du variant Omicron. Le 28 janvier, Le ministre de la Santé Olivier Véran a également réitéré un appel à la vaccination générale pour lutter contre le Covid-19. Pour le gouvernement en effet, s'il existe parfois effets indésirables du sérum, «ce risque demeure très faible au regard de l’efficacité des vaccins.»
L'OMS, pour sa part, défend toujours aussi la vaccination et par la voix de son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignait le 22 décembre dernier que «la très grande majorité des hospitalisations et des morts sont des gens qui ne sont pas vaccinés, pas des gens qui n'ont pas eu de dose de rappel». Le responsable de l'organisation réaffirmait également que «les vaccins restent efficaces contre les variants Delta comme Omicron» tout en ajoutant qu'«aucun pays ne pourra[it] se sortir de la pandémie à coups de doses de rappel».