Marine Le Pen a sommé le 29 janvier les personnes tentées de faire défection à le faire «maintenant».
Que «ceux qui veulent partir partent. Mais ils partent maintenant !», a-t-elle lancé, en marge d'un déplacement à Madrid pour une réunion de dirigeants de droite radicale et souverainistes à laquelle participent notamment les Premiers ministres hongrois Viktor Orban et polonais Mateusz Morawiecki.
Marine Le Pen était notamment interrogée sur le cas d'un eurodéputé, Nicolas Bay, qui l'accompagne à Madrid, mais a refusé de dire le 29 janvier s'il serait à ses côtés jusqu'au premier tour de la présidentielle.
Cette mise en garde au ton très ferme intervient deux jours après des déclarations de sa nièce, Marion Maréchal, qui a laissé supposer un ralliement vers Eric Zemmour.
«Ce qui est insupportable c'est la Taqiya, en quelque sorte, qu'ils reprochent eux-mêmes aux islamistes, [...] la Taqiya c'est la dissimulation», a-t-elle appuyé.
«Je considère qu'on peut changer de camp, mais il faut le faire maintenant parce que nous avons 70 jours avant un événement majeur pour l'avenir des Français [...] Avoir des gens qui, aujourd'hui, font semblant d'être ici, alors qu'en réalité, leur cœur ou leur esprit est ailleurs, c'est insupportable», a-t-elle encore souligné.
Candidate pour la troisième fois à la présidentielle, Marine Le Pen apparaît régulièrement dans les sondages comme qualifiée au second tour face au président sortant Emmanuel Macron, comme en 2017. Avec 18%, elle est au coude-à-coude avec la candidate de droite Les Républicains (LR) Valérie Pécresse à 17%, tandis qu'Eric Zemmour est crédité de 13%.
Un éventuel ralliement de Marion Maréchal à Eric Zemmour pourrait être un coup dur pour Marine Le Pen, qui a vu ces derniers jours d'anciens proches – l'avocat et eurodéputé Gilbert Collard ou l'eurodéputé Jérôme Rivière – quitter son parti pour rejoindre l'ancien éditorialiste devenu homme politique.