Les Vingt-Sept ont convenu ce 25 janvier de mieux coordonner les règles applicables aux déplacements au sein de l'Union européenne (UE), et de ne pas imposer de restrictions aux détenteurs d'un certificat sanitaire européen, comme certains pays l'ont fait face à l'émergence d'Omicron. Plusieurs nations, dont l'Italie, exigent des voyageurs, même vaccinés ou guéris du Covid, qu'ils présentent des tests négatifs pour entrer sur leur territoire.
«Les voyageurs en possession d'un certificat Covid numérique de l'UE en cours de validité ne devraient pas être soumis à des restrictions supplémentaires à la libre circulation», indique le Conseil de l'UE dans un communiqué.
Une recommandation qui entrera en vigueur le 1er février
Lors d'une réunion à Bruxelles, les ministres des Affaires européennes ont adopté une nouvelle recommandation – un acte non contraignant juridiquement – pour coordonner leurs mesures en matière de libre circulation. Cette mise à jour des règles applicables répond à l'augmentation significative de la couverture vaccinale (près de 70% de la population européenne est pleinement vaccinée, selon l'agence de santé ECDC), et au déploiement du certificat Covid numérique de l'UE (attestant d'un vaccin, d'un test ou d'un rétablissement après une infection par le Covid-19 de moins de six mois).
La Commission européenne a appelé les Etats membres à «mettre en application sans délai les règles agréées». «Omicron s'est désormais répandu dans toute l'Europe et il est temps d'envisager l'abandon des mesures supplémentaires qu'un certain nombre d'Etats membres ont introduites pour les voyages ces dernières semaines, rendant les déplacements plus difficiles et moins prévisibles dans toute l'UE», ont déclaré les commissaires européens à la Santé Stella Kyriakides et à la Justice Didier Reynders dans un communiqué.
«C'est une recommandation, donc je ne peux pas garantir que cela aboutira à ce que tous les pays se mettent dans ce cadre commun mais [...] tous les Etats ont signalé leur intention de s'y conformer», a indiqué à l'AFP le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, dont le pays exerce la présidence tournante du Conseil de l'UE. «Je crois que c'est important que nous ayons des règles strictes – parce que le pass sanitaire qui permet de circuler en Europe est strict et protecteur, il doit être contrôlé systématiquement lors des voyages –, mais que nous n'allions pas au-delà de ces mesures pour ne pas fragmenter les règles applicables en Europe», a-t-il ajouté.
Cette recommandation entrera en vigueur le 1er février, de même que la mesure fixant à neuf mois (270 jours) la durée de validité des certificats de vaccination, faute d'une dose de rappel, pour les voyages dans l'Union.