France

Un député LREM porte plainte après avoir été «agressé en marge d'une manifestation» anti-pass

«Un de mes voisins s'est interposé et s'est fait gifler. Moi j'ai reçu un coup de poing sur le menton», a assuré le député Romain Grau, pris à partie par des opposants au pass vaccinal en marge d'une manifestation le 22 janvier à Perpignan.

Le député LREM Romain Grau ainsi qu'un conseiller parlementaire du ministre de la Justice et un des voisins du parlementaire ont été «violemment» pris à partie le 22 janvier à Perpignan par des manifestants contre le pass vaccinal, qui ont selon lui «attaqué» sa permanence. Le responsable a annoncé avoir déposé plainte après «ces violences intolérables».

«Je travaillais avec Guillem Gervilla, conseiller parlementaire d'Eric Dupond-Moretti, quand d'un seul coup on a entendu une horde de personnes se diriger vers la permanence puis taper sur les vitres», a affirmé Romain Grau, estimant leur nombre à plus de 250. «Nous sommes sortis leur parler et là, nous avons été pris à partie très violemment. Ils voulaient clairement nous faire craquer avec des insultes assez lourdes», a-t-il ajouté. «Un de mes voisins s'est interposé et s'est fait gifler. Moi j'ai reçu un coup de poing sur le menton», a précisé le député.

Sur une vidéo postée sur Twitter par Guillemin Gervilla, on entend un homme hurler «à mort, on vous aura tous» et un autre crier «tu l'as voté le pass ?». Des insultes fusent également : «ordure», «collabo». «Nous avons finalement réussi à nous exfiltrer à l'étage et ils se sont dispersés après avoir cassé une vitre», a expliqué Romain Grau, qui a fait part auprès de l'AFP de sa volonté de porter plainte ce 23 janvier.

«Je sors du commissariat de Perpignan après avoir porté plainte avec Guillemin Gervilla pour que Justice passe suite à ces violences intolérables», a écrit plus tard dans la journée sur Twitter le député de La République en marche.

Le fruit des discours de haine que tiennent certains irresponsables politiques

Le préfet des Pyrénées-Orientales Etienne Stoskopf a condamné sur Twitter «ces actes inacceptables en démocratie», assurant que «tout sera engagé pour identifier leurs auteurs».

«Ces violences sont aussi le fruit des discours de haine que tiennent certains irresponsables politiques», a réagi le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.

«Une fois de plus, une fois de trop, un élu de la Nation a été agressé en marge d'une manifestation [...] Ces comportements sont inacceptables et appellent à l'unité», a de son côté tweeté le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer. «Ces menaces et mises sous pression sont inacceptables... L'Assemblée nationale sera aux côtés du député pour agir en justice, et j'assure les auteurs de notre exigence de fermeté à l'égard d'agissements antidémocratiques», a déclaré le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a pour sa part annoncé que «tout sera engagé pour retrouver les auteurs de cette agression». Son ministère a dénombré le 22 janvier près de 38 000 manifestants dans toute la France contre le pass vaccinal, deux jours avant son entrée en vigueur.