Santé publique France (SPF), qui publie régulièrement les chiffres en lien avec l'épidémie, observe une augmentation de patients hospitalisés contaminés par le Covid-19, mais admis pour une autre raison.
Ainsi, dans son point épidémiologique du 20 janvier, SPF note qu'au total, «au 18 janvier, 26 593 patients Covid-19 étaient hospitalisés, dont 3 894 en soins critiques». Parmi eux, la part des patients admis à l’hôpital pour un autre motif que le Covid-19 tout en étant porteurs du virus était en augmentation : 26% la deuxième semaine de janvier (du 8 au 14) contre 21% la première semaine pour les hospitalisations tous services.
Ce phénomène est encore plus saillant chez les jeunes de 20 à 39 ans, qui ont les proportions d’hospitalisation et d’admission en soins critiques pour un autre motif que le Covid-19 les plus élevées. C'est ainsi que la deuxième semaine de janvier, 46% des 20-29 ans et 44% des 30-39 ans hospitalisés comme «patients Covid» l'étaient pour une autre raison.
Ce biais dans la présentation des chiffres a été identifié depuis le début de l’épidémie, comme le notait Libération en février 2021. La proportion des patients Covid hospitalisés pour une autre raison a été de 13 % en moyenne sur l’ensemble de l’année 2021, tandis qu'ils étaient 21% au début de janvier 2022.
Et comme le noteLe Monde, ce biais tend à s’amplifier dans un contexte de forte circulation du virus : «Des personnes contaminées par le SARS-CoV-2 et hospitalisées pour une crise d’appendicite ou un accident de la route ont ainsi pu être admises dans la base de données, sans pour autant avoir de symptômes majeurs liés au Covid-19», particulièrement durant la première vague épidémique.
Mais ce biais est également dû au fait qu'il n’est pas toujours évident de distinguer les maux causés par le Covid-19 : le virus pouvant générer un certain nombre de symptômes et de complications, la classification hospitalisés «avec» ou «pour» Covid-19 n’est pas toujours évidente.
SPF assure suivre l'indicateur permettant de distinguer les deux cas de figure «quotidiennement» et annonce sa publication «en open data prochainement», rapporte Le Monde.