Les syndicats du secteur de l'éducation ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation ce 20 janvier partout en France contre la gestion de la crise du Covid, quelques jours après l'«Ibizagate». Les manifestants dénoncent notamment la multiplication des changements de protocoles sanitaires qui leur sont imposés par le gouvernement.
Après une grève très suivie le 13 janvier, qui avait rassemblé tous les syndicats de l'éducation, plusieurs d'entre eux – FSU, CGT Educ'action, FO et SUD Education, ainsi que la FCPE, première organisation de parents d'élèves, et les mouvements lycéens FIDL, MNL et La Voix lycéenne – avaient appelé à «poursuivre la mobilisation», en s'engageant «dans une nouvelle journée d'action jeudi, y compris par la grève». Ils estiment que «le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes, au-delà des engagements pris».
A Paris, la manifestation qui a débutée vers 14h du jardin du Luxembourg n'a pas pas été «empêchée» par la préfecture de police, malgré le dépôt hors délai de la déclaration par les organisateurs.
Présent sur place, le journaliste pour RT France Charles Baudry a filmé des images du cortège. Des manifestants ont scandé «tout le monde déteste Jean-Michel [Blanquer]».
La députée de la France insoumise Mathilde Panot était présente à la manifestation parisienne, accompagnée par sa collègue Danièle Obono. La sénatrice d'Europe Ecologie-Les Verts Esther Benbassa a également pris part au cortège.
Le 13 janvier, près de 78 000 personnes avaient défilé en France, dont 8 200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. 38,5% des enseignants s'étaient mis en grève dans les écoles maternelles et élémentaires et 23,7% dans les collèges et lycées, selon le ministère de l’Éducation, la FSU, principal syndicat, annonçant des chiffres bien plus élevés (respectivement 75% et 62%).