France

Pécresse promet de bannir une écriture inclusive «illisible» qui «exclut» si elle est élue

Invitée sur Europe 1, Valérie Pécresse a promis que, si elle était élue, elle bannirait l'écriture inclusive qu'elle considère comme «illisible». Elle en a profité pour annoncer qu'elle comptait faire «du français une grande cause».

Valérie Pécresse promet de bannir l'écriture inclusive, si elle est élue présidente de la République en avril prochain. Invitée sur Europe 1 le 17 janvier, la candidate des Républicains (LR) pour la présidentielle a critiqué la graphie «non-genrée» qu'elle considère illisible. L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur a par ailleurs promis qu'elle comptait faire «du français une grande cause».

Valérie Pécresse a tenu à rappeler que, à la tête de la région Ile-de-France, elle avait «supprimé» la nouvelle graphie instituée par son prédécesseur socialiste Jean-Paul Huchon, qui «avait généralisé l’écriture inclusive dans les documents administratifs» de la région. 

D'après elle, «l’écriture inclusive exclut», et sa généralisation ne ferait que venir compliquer les choses dans un pays faisant déjà face à de sérieux problèmes d’illettrisme. La candidate LR s'est notamment alarmée du fait que de nombreux jeunes «n’arrivent pas à déchiffrer le texte» qui leur est donné lors de leur Journée d’appel à la défense.

Pour rappel, la circulaire du 21 novembre 2017 relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel déconseille l'usage de l'écriture inclusive – définie comme «les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine». De la même manière, au travers d'une circulaire émise le 6 mai 2021, le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, avait proscrit l'utilisation de l'écriture inclusive à l'école.