«Le but aujourd'hui, c'est de redonner de la liberté, de la responsabilité, de l'autonomie pour que les gens prennent leur décision» : c'est en ces termes notamment que Gaspard Koenig, âgé de 39 ans, a annoncé sur France 2 le 11 janvier son intention d'être candidat à l'élection présidentielle.
Le philosophe libéral, créateur en 2013 du think tank Génération libre, a rappelé à cette occasion avoir parcouru en 2020 le pays à cheval en se logeant «tous les soirs ou presque chez l'habitant» : «Il m'apparaissait alors que les gens souffrent de problèmes de paperasse administrative. Ce sont souvent des choses tragi-dramatiques qui les empêchent de vivre leur vie, de faire leur métier», a-t-il affirmé, estimant qu'aucun candidat ne défendait cette «simplification» de la bureaucratie.
Selon Koenig, Macron a pris «a pris une attitude extrêmement autoritaire»
Gaspard Koenig considère la société française «extrêmement crispée», et produisant «de la norme à outrance». «On est de plus en plus pris dans cette véritable prison bureaucratique», a dénoncé le penseur, qui a fondé en mai un mouvement politique appelé «Simple». «Président de la République, ça ne me fait pas rêver. Je n'ai pas réponse à tout, je ne suis pas un sauveur», a-t-il reconnu, en cohérence avec la pensée politique libérale.
[Emmanuel Macron] a pris une attitude extrêmement autoritaire, il a gouverné d'en haut, il a recentralisé
Il souhaite toutefois briguer le poste afin de «réduire par 100 le nombre de normes» en France, jugeant que la simplification était la mère des batailles.
Gaspard Koenig a reconnu a avoir voté Emmanuel Macron en 2017. «Mais dans ce grand espace politique du centre dans lequel je me reconnais, il a pris une attitude extrêmement autoritaire, il a gouverné d'en haut, il a recentralisé», a-t-il déploré.
Il a annoncé également sa volonté de «prendre son bâton de pèlerin» afin d'aller chercher auprès des élus les 500 parrainages nécessaires pour devenir officiellement candidat.