France

«Un bon vin, une bonne viande» : Roussel critiqué pour sa défense de la gastronomie française

Le candidat du Parti communiste Fabien Roussel a été attaqué par une partie de la gauche pour avoir promu sa vision de la cuisine française – «un bon vin, une bonne viande, un bon fromage» – qu'il souhaite accessible à tous les Français.

Le message semblait relativement consensuel, et pourtant. Le candidat du Parti communiste Fabien Roussel a subi le 9 janvier des critiques de la part de personnalités de gauche sur sa vision de la cuisine française qu'il souhaite accessible à tous. «Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage : c'est la gastronomie française. Le meilleur moyen de la défendre, c'est de permettre aux Français d'y avoir accès», a affirmé le député PCF sur le plateau de France 3.

Le tweet reprenant ces propos a été fortement commenté sur le réseau, de nombreux internautes pointant un oubli des personnes végétariennes ainsi qu'une apologie de produits coûteux pour l'environnement selon eux. «Faites avancer la gauche au lieu de faire des appels de pied à la droite identitaire», a par exemple écrit en réponse un internaute.

J'aime le fromage, j'aime la viande. J'espère que je ne suis pas réactionnaire

Des personnalités de gauche ont également attaqué Fabien Roussel. «La gauche institutionnelle est en forme en 2022. La gauche saucisson, pinard et police de proximité !», a ironisé Anasse Kazib, candidat anticapitaliste à la présidentielle.

«Le couscous, plat préféré des Français», a répondu Sandrine Rousseau, la présidente du conseil politique du candidat EELV Yannick Jadot.

«Je ne bois pas. Je suis végétarien. J'espère que je ne suis pas l'anti-France», a réagi l'ancien député EELV Sergio Coronado.

Le PCF a rapidement rebondi sur la polémique. «J'aime le fromage, j'aime la viande. J'espère que je ne suis pas réactionnaire», lui a rétorqué Yann Brossat, le directeur de campagne de Fabien Roussel. «Au passage, pour ceux qui réagissent au quart de tour, il parle d'augmenter les salaires pour permettre à ceux qui le veulent d'avoir accès à une alimentation de qualité. Mais l'augmentation des salaires, j'imagine que c'est vieille gauche et dangereux aussi», a-t-il développé.

Le parti lui-même a manié l'ironie : «Avant on reprochait aux communistes de manger des enfants, maintenant on leur reproche de manger de la viande. Y a du progrès», a tweeté le compte du PCF.