«En quelques jours seulement, les prises de rendez-vous pour la première dose sont passées de [1 500] par jour à plus de [6 000] hier», s'est félicité le ministre de la Santé québécois Christian Dubé le 7 janvier sur Twitter. «Merci à tous ceux qui ont décidé de se faire vacciner», a-t-il ajouté.
La veille, ce dernier avait annoncé en conférence de presse que les autorités allaient serrer de plus en plus la vis pour inciter les non vaccinés à passer à l'injection, en commençant par soumettre la vente d'alcool et de cannabis à la présentation d'un passeport vaccinal à partir du 18 janvier. D'autres commerces jugés non essentiels comme les coiffeurs suivront. «Si les non vaccinés sont mécontents, il y a une solution très simple : allez chercher votre première dose, c'est gratuit et facile !», a-t-il justifié.
S'ils ne peuvent pas se protéger eux-mêmes, on va les protéger contre eux
Interrogé sur les propos d'Emmanuel Macron qui a déclaré avoir envie d'«emmerder» les non vaccinés dans un entretien particulièrement controversé au Parisien, le ministre a estimé que ces mesures avaient pour but de «protéger» ce public «contre eux-mêmes».
«Je comprends qu'on pourrait être tenté de dire que ce serait plaisant de les "emmerder" [...] moi je pense que le premier objectif c'est de limiter les contacts, puis le deuxième objectif c'est de les protéger contre eux-mêmes», a-t-il déclaré, avant de préciser que «plus de 50%» des personnes «hospitalisées aux soins intensifs» ne sont pas vaccinées.
«S'ils ne peuvent pas se protéger eux-mêmes, on va les protéger contre eux, puis on va s'assurer qu'ils comprennent très bien que s'ils ne veulent pas se faire vacciner, ben qu'ils restent chez eux», a-t-il ajouté.