France

Suspension de séance à l'Assemblée: Castex accuse LR d'avoir monté un «coup politique»

Le Premier ministre s'est insurgé dans l’Hémicycle contre la suspension des débats, qui a pris de court le gouvernement et prolongé les discussions sur le projet de loi encadrant le pass vaccinal.

Jean Castex s'est insurgé contre le «coup politique» des députés LR, qui ont voté le 3 janvier au soir pour la suspension de l'examen à l'Assemblée du pass vaccinal, jugeant leur attitude «pas responsable». Egrenant les chiffres actuels de l'épidémie, marqués par un regain d'hospitalisations et de décès, le Premier ministre a estimé que la France était engagée «dans une course contre la montre».

Que pensent nos soignants engagés qui, eux, ne s'arrêtent pas à minuit ?

«Le virus galope et vous tirez sur le frein à main», a déploré Jean Castex en ouverture de la séance de questions au gouvernement.

«Pendant ce temps-là, certains s’ingénient à faire des coups politiques pour freiner le débat. Ce n'est pas responsable», a martelé le Premier ministre, appelant à «remettre de l'ordre et de la sérénité» dans les débats.

«Que pensent nos concitoyens de ces facéties, croyez-vous qu'elles rehaussent le débat public ? Que pensent nos soignants engagés qui, eux, ne s'arrêtent pas à minuit ?», a encore lancé le chef du gouvernement sous les huées des bancs de droite.

La veille au soir, le gouvernement a essuyé un camouflet dans l'Hémicycle en voyant les députés refuser de poursuivre dans la nuit l'examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, qui devait entrer en vigueur le 15 janvier. Si les travaux vont reprendre dès le 4 janvier au soir, l'exécutif a montré son agacement en ciblant principalement LR. 

«Je ne comprends pas davantage qu'après qu'un certain nombre de responsables de votre parti se soient prononcés pour le pass vaccinal, qu'hier soir 32 députés aient voté contre», a notamment grincé Jean Castex.