France

«Mesures punitives» : l'opposition fustige les nouvelles restrictions sanitaires

A peine annoncées, les nouvelles mesures du gouvernement visant à lutter contre la flambée des cas de contamination au Covid-19 ont été accueillies avec hostilité à gauche comme à droite de l'échiquier politique.

Sans surprise, les nouvelles restrictions sanitaires annoncées par Jean Castex ce 27 décembre à l'issue d'un conseil des ministres ont été vivement contestées au sein de l'opposition. 

Dans un fil twitter, Marine Le Pen a accusé «Emmanuel Macron et le gouvernement [de] mentir en connaissance de cause pour imposer leur stratégie perdante du tout vaccinal», poursuivant : «Le vaccin n’empêchant ni de contracter ni de transmettre le virus, j’appelle à renoncer au pass sanitaire [et] vaccinal.» «En multipliant les mesures punitives qui n’ont aucun sens, le gouvernement s’agite au lieu d’agir», considère-t-elle.

Sur RT France, son collègue de parti, Gilbert Collard, a qualifié «d'aberrantes» et «d'inquiétantes» ces mesures.

«Mettre des jauges pour les rassemblements en pleine campagne présidentielle : vous avez compris l’objectif ?! Ils n’ont honte de rien !», s'est insurgé de son côté le président des Patriotes Florian Philippot, qui réitère dans la foulée son appel à l'«union sacrée» en direction des candidats à la présidentielle. 

Pour Eric Zemmour, «la nouvelle politique sanitaire du gouvernement est encore plus folle que l’ancienne». «Arrêtons de naviguer à vue et passons enfin à une gestion à long terme de l’épidémie», a-t-il plaidé. 

De son côté, 'ex-LREM du Val-d'Oise Aurélien Taché, a également taclé le gouvernement qu'il accuse de faire «le choix de la coercition avec son pass vaccinal».

A gauche, ces annonces ont également suscité l'hostilité de plusieurs personnalités politiques. Le sénateur communiste de la Seine-Saint-Denis et directeur du journal L'Humanité Fabien Gay a regretté l'absence de mesures «sur la réouverture des lits», la «gratuité des tests» et «levée des brevets pour accélérer la vaccination de l’humanité».

Du côté de la France insoumise, William Martinet, l'orateur national du parti, a dénoncé sur Cnews un basculement vers «une société de flicage permanent». 

Son collègue de parti Eric Coquerel, a ironisé sur le fait que «l'exécutif en est réduit à commenter la vague virale sans cohérence et en affaiblissant en prime l'Etat de droit», à défaut d'avoir anticipé, selon lui, cette nouvelle vague de Covid-19.

Le projet de loi vaccinal, l'une des mesures qui a rencontré l'hostilité de plusieurs formations politique, passera en commission à l'Assemblée à partir du 29 décembre avant son arrivée au Sénat le 5 janvier. L'exécutif veut que le Parlement examine le projet de loi le plus rapidement possible afin de pouvoir l'appliquer dès la première quinzaine du mois de janvier. Son entrée en vigueur est prévue dès le 15 janvier, selon le texte de loi consulté par l'AFP.