France

Un rappeur signalé pour avoir promis sur TikTok «d’arracher la tête» de son fils s’il était gay

Le rappeur Denis Albash a publié une vidéo sur TikTok dans laquelle il expliquait qu'il n'hésiterait pas à tuer son fils s’il lui annonçait être homosexuel. Le préfet du Rhône a saisi le procureur de la République de Lyon.

Comme le rapporte plusieurs médias dont Le Progrès et Lyonmag, le rappeur Denis Albash est à l'origine d'une polémique pour des propos homophobes tenus sur le réseau social Tik Tok, ce qui a amené la préfecture du Rhône à condamner des «propos de haine» et à saisir le procureur de la République. La vidéo en cause a été postée dans la nuit du 19 au 20 décembre sur TikTok : le rappeur y évoquait ce qu’il envisagerait de faire à son fils si ce dernier lui annonçait un jour qu’il était homosexuel.

«Moi personnellement je lui arrache la tête. Wallah, même si c’est mon fils», explique alors le rappeur, demandant au passage à ses abonnés comment ils réagiraient dans cette situation. Captures d'écran à l'appui, un militant LGBT a sélectionné une série de commentaires : «Je lui [mets] une balayette laser et je lui casse les rotules», «Si mon mari le tue pas je le fais moi-même» ou encore «Je l'égorge et je le mets au barbecue», peut-on lire.

Ces propos ne sont pas passés inaperçus : les associations LGBT Mousse et Stop Homophobie ont décidé de porter plainte le 20 décembre «pour incitation au meurtre et au meurtre homophobe» et espère que «ces expressions décomplexées de haine homophobe soient condamnées pénalement». Dans leur communiqué, leur avocat Etienne Deshoulières a avancé qu'«en 2021, dans le milieu du RAP comme ailleurs, les incitations aux meurtres contre les homosexuels n’ont plus leur place» et déclaré : «la liberté de création ne peux plus être un prétexte pour appeler à la violence contre une minorité discriminée».

Tout ça, c'était pour rigoler

Le préfet du Rhône leur a emboîté le pas le 22 décembre en condamnant fermement les propos du rappeur et, rappelant que «chaque citoyen doit être respecté quelle que soit son orientation sexuelle», annoncé qu'il saisissait la justice. 

Après avoir supprimé la vidéo incriminée, Denis Albash a ensuite présenté ses excuses dans une autre vidéo : «Tout ça, c'était pour rigoler», a-t-il affirmé, précisant ne rien avoir contre les «gays». «Il n’en pense rien, il craint juste le judiciaire», a commenté le militant qui avait repéré la vidéo litigieuse.