France

La directrice d'un Ehpad de Seine-et-Marne poursuivie par la justice pour un faux pass sanitaire

La directrice d'un Ehpad de La Chapelle-la-Reine va être jugée en compagnie de son mari pour s'être procuré un faux pass sanitaire, alors que le personnel de ces établissements est obligé d'être vacciné depuis le 15 septembre.

La directrice d'un Ehpad de Seine-et-Marne qui travaillait avec un faux pass sanitaire a été placée sous contrôle judiciaire et sera convoquée devant la justice, selon Le Parisien et l'AFP. Dans l'attente de son procès devant le tribunal de Fontainebleau le 23 mai 2022, elle a été licenciée et est soumise «à une interdiction d'exercer une profession médicale ou assimilée ou toute autre profession en relation avec une obligation vaccinale et de paraître au sein de l'Ehpad», selon une source au sein de la gendarmerie de La Chapelle-la-Reine. 

Depuis le 15 septembre, la vaccination est obligatoire pour le personnel des Ehpad. Fin octobre, la gendarmerie avait été informée par l'une des infirmières de l'Ehpad Saint-Joseph d'une suspicion de détention d'un faux pass sanitaire par la directrice de l'établissement, qui accueille 71 personnes. Les investigations réalisées par les gendarmes du secteur aidés par les enquêteurs de la Brigade de recherches de Fontainebleau ont permis de confirmer les faits et l'implication du mari de la mise en cause.

Nous travaillons côte à côte depuis 17 ans et je n'ai toujours eu qu'à me féliciter de son travail

Ce dernier est lui-même poursuivi pour «complicité d'escroquerie par fourniture de moyen, détention et usage de faux document public». Le couple a été interpellé le 21 décembre à son domicile où ont été retrouvés les deux faux pass sanitaires qui, selon leurs déclarations, auraient été achetés via une connaissance.

«Elle m'a menti», a réagi auprès du Parisien Pierre Bacqué, président du conseil d’administration de l’association qui gère la maison de retraite. «Je me suis laissé berner pour deux raisons. L'une est subjective : nous travaillons côte à côte depuis 17 ans et je n'ai toujours eu qu'à me féliciter de son travail. L'autre est réellement objective : nous venions d'avoir un contrôle de l'Agence régionale de santé au sujet de la vaccination des employés, qui disait que tout allait bien», a-t-il expliqué.