Depuis le 1er décembre, Les Jeunes avec Macron publient sur les réseaux sociaux de fausses affiches de campagne humoristiques et cinématographiques pour vanter l'action de l'actuel président ou moquer les oppositions. La dernière de leur «calendrier de l'avent», celle du 24 décembre, a particulièrement fait réagir. En effet, sur celle-ci, le groupe macroniste utilise comme slogan «Le dernier survivant», en mettant en avant la photo d'Emmanuel Macron. En sous-titre : «Gilets jaunes, Covid-19, Brexit, terrorisme... il a résisté à toutes les épreuves.» Dans le tweet accompagnant l'affiche, Les Jeunes avec Macron enfoncent le clou, en ajoutant : «Emmanuel Macron, le président de la résilience.»
De nombreux élus du parti Les Républicains (LR) ont dénoncé cette propagande, à l'instar de la vice-présidente de la Région Grand Est, Valérie Debord. Celle-ci déplore un mépris des macronistes : «Les Gilets jaunes du début, ce sont des Français excédés par les taxes et se saignant aux quatre veines pour ne pas joindre les deux bouts. Comment peut-on à ce point être méprisant et aveugle ?» «Avec Valérie Pécresse, aucun Français, aucun territoire ne sera oublié», ajoute-t-elle.
Le député LR de la Moselle Fabien Di Filippo juge pour sa part le procédé «déplacé, idiot, provocateur, tout simplement ridicule». L'élu LR de Chilly-Mazarin, Julien Rodrigues, conçoit quant à lui que «c’est pour faire le buzz, mais on est tombé bien bas quand même».
Certains membres du Rassemblement national sont également très critiques, comme le conseiller régional d'Ile-de-France, Aurélien Legrand : «Tu es un ennemi du peuple et de la démocratie quand tu mets un mouvement populaire et un référendum au même niveau que le terrorisme et une maladie… C’est ça le macronisme !»
Le collaborateur du groupe socialiste au Conseil régional du Centre-Val de Loire, Léo Gore, reproche aussi la comparaison entre «des personnes en difficultés financières n’arrivant pas à finir le mois, qui ont manifesté leur ras-le-bol» et «le terrorisme et une épidémie mondiale».
Les Jeunes avec Macron ont pris l'habitude de publier ce type d'affiche pour créer le buzz sur internet. Le 1er septembre, l'Elysée avait même soutenu leur démarche selon Le Parisien, en créant 50 000 affiches dans plus de 80 villes, dont Paris, présentant le mandat présidentiel comme une série télévisée, avec des codes inspirés de la plateforme américaine Netflix.