Des manifestants du Collectif des associations et mouvements en lutte contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire ont fait irruption dans l'hémicycle du Conseil régional de la Guadeloupe à Basses-Terre ce 23 décembre, en brisant des vitres et d'autres objets.
«Le collectif a cassé le portail d'entrée et la porte du hall d'accueil, et ils sont entrés dans l'hémicycle alors que s'achevait une plénière», a fait savoir auprès de l'AFP une responsable de la communication à la région. Elle a ajouté que les élus avaient eu le temps de quitter l'hémicycle et que «le président de la région s'est enfermé dans son bureau».
Selon les images diffusées par la chaine locale Guadeloupe la 1ère, les manifestants ont envahi l'hémicycle en chantant. «Non à l'obligation vaccinale! Non au pass sanitaire», pouvait-on lire sur une banderole.
«Il y a plus d'une centaine de personnes dans l'hémicycle», selon le service de presse de la région, mais au total ce sont «plus de 400 personnes» qui ont envahi les lieux, en comptant celles restées à l'extérieur. «Ils nous empêchent de sortir», a-t-elle ajouté.
En Guadeloupe, la résistance à la vaccination est forte. L'archipel a été touché en novembre par un mouvement de contestation, parfois violent, né de l'opposition à l'obligation faite au personnel soignant et aux pompiers de se vacciner contre le Covid-19. Des revendications sociales plus larges ont émergé par la suite.
Cette contestation est menée par un collectif d'organisations, notamment syndicales et citoyennes, très revendicatif.
Les négociations qui devaient débuter mi décembre pour résoudre cette crise ont avorté à la mi-décembre et n'ont pas repris après que les élus ont quitté la table des négociations au motif que la principale revendication du collectif, revenir sur l'obligation vaccinale, était des compétences de l'Etat, pas des leurs. Pour satisfaire les autres points de revendication, ils ont formulé leurs propositions sur les questions sociales et familiales sur un site internet.