France

Le député LREM Patrice Anato annonce avoir reçu une menace de mort et des insultes racistes

Le député LREM de la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis, Patrice Anato, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir reçu un courrier comportant des insultes à caractère raciste et une menace de mort. Il a fait savoir qu'il porterait plainte.

Le député LREM de Seine-Saint-Denis Patrice Anato a publié le 21 décembre sur les réseaux sociaux un courrier qu'il explique avoir reçu à l'Assemblée nationale. Le texte imprimé comporte des insultes racistes et se termine par «Nous nous occuperons de vous». «Ce matin, j’ai reçu une lettre d’un racisme effrayant, ponctué d’une menace de mort», commente-t-il dans sa publication Twitter.

«Dans le cadre de mon mandat de député, rien ne me détournera de mon action et de mon engagement quotidien», précise l'élu, qui a annoncé porter plainte. 

Sitôt révélé, le courrier a suscité l'indignation de la classe politique, à commencer par le camp macroniste. «Absolument abject. Intolérable dans notre République», a écrit la ministre Elisabeth Moreno. 

Plusieurs élus de la majorité ont exprimé leur solidarité avec leur collègue. «Tous unis contre le racisme et la haine !», a écrit le député Agir Vincent Ledoux. «Tout mon soutien, cher Patrice», a écrit la députée LREM Yaël Braun-Pivet. Le député LREM du Val-de-Marne Jean-François Mbaye a lui aussi apporté son soutien dans un tweet, tout comme le député Stéphane Travert

La députée Les Républicains des Hauts-de-Seine Constance Le Grip a dénoncé des menaces de mort «abjectes» et un racisme «dégueulasse». 

«Les auteurs de ces menaces ignobles doivent être sanctionnés avec la plus grande sévérité», a estimé de son côté le député et porte-parole des Nouveaux démocrates (gauche) Guillaume Chiche. 

«Mon entier soutien face à l’ignominie», a déclaré la socialiste Isabelle Santiago. 

Une indignation partagée par le sénateur LREM Julien Bargeton et l'eurodéputé Stéphane Bijoux, qui ont condamné ce courrier, tout comme le président socialiste de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel. «Le combat contre celles et ceux qui salissent les valeurs de la République est un combat commun. Nous le mènerons sans relâche et sans concession», a écrit ce dernier. La Licra a elle aussi condamné «l'ignominie et la lâcheté qui ont inspiré cette lettre», et offert son aide juridique au député.