Dans une tribune publiée le 20 décembre dans L'Opinion, Eric Zemmour a exposé le meilleur moyen, selon lui, de sortir de la crise sanitaire. Pour le candidat à la présidentielle, la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement se caractérise par un «défaut de stratégie» à long terme.
En préambule de sa tribune, Eric Zemmour étrille la politique sanitaire du gouvernement. «J’accuse Emmanuel Macron et son gouvernement d’instrumentaliser la crise sanitaire, en mettant par exemple sur la table des mesures aujourd’hui inutiles comme le pass sanitaire ou vaccinal, pour de seules fins politiciennes», lance-t-il. Selon lui, la volonté du gouvernement d'«entretenir un climat de peur est une faute politique majeure».
A travers cette tribune, Eric Zemmour entend «prendre de la hauteur» afin de «dessiner» une stratégie capable de sortir «de façon crédible» le pays de la crise sanitaire. Il part ainsi du principe que le Covid-19 ne peut être éradiqué et que par conséquent, la population française va devoir apprendre à vivre avec : «Petit à petit, cette maladie est en train de devenir endémique, c’est-à-dire que le virus ne va pas disparaître et que nous allons donc devoir vivre avec, comme nous le faisons depuis des siècles avec d’autres maladies respiratoires telles que la grippe.» De ce fait, il est d'avis que les mesures mises en place pour contrer le coronavirus doivent obéir à une logique à long terme – car elles seront amenées à devenir «pérennes» dans le temps.
Une politique sanitaire qui repose sur quatre priorités
Eric Zemmour expose sa vision d'une bonne politique sanitaire, qui selon lui doit reposer sur quatre mesures prioritaires. Tout d'abord, étendre la couverture vaccinale des personnes à risque. Pour le candidat à la présidentielle, «plutôt que d’entraver la vie des Français», le gouvernement serait plus avisé de «concentrer ses efforts» sur la vaccination des populations à risque qui ne le sont pas encore. A cet effet, l'ancien chroniqueur invite «sans ambiguïté» toutes les personnes âgées et fragiles à se faire vacciner, y compris avec une dose de rappel.
La deuxième priorité doit être d’administrer largement «les traitements efficaces» contre le Covid dont certains pays ont récemment autorisé la mise sur le marché. Pour Eric Zemmour, la logique veut qu'en réduisant le nombre de décès, les traitements contribueront à «banaliser» le coronavirus.
Autre priorité, «redresser» un système hospitalier «malmené» par «des décennies d’économies budgétaires». Sur ce point, le polémiste insiste sur le fait que l'ensemble de la classe politique française «gauche, droite et centre» porte la responsabilité de la crise que connaît le système hospitalier hexagonal.
La dernière priorité pour Eric Zemmour sera de «restaurer» la filière française de la recherche médicale. «Il n’est pas normal que la France ait été absente de la course sur les vaccins et les traitements contre la Covid-19, alors que nous sommes le pays de Pasteur», affirme-t-il. Selon lui, cet «échec» est «le symptôme» d'un «déclassement» de la puissance industrielle française. Pour y remédier, le polémiste promet de conduire une politique de réindustrialisation «en renouant avec l’excellence de notre recherche, publique et privée».
A travers cette stratégie, Eric Zemmour entend permettre «un retour à la vie normale». Le candidat enchaîne en promettant que s'il est élu, «il n’y aura plus de confinement ni de restriction des libertés individuelles comme le pass sanitaire ou vaccinal». Et de conclure : «Plutôt que la peur, choisissons la raison, la responsabilité et la science, afin de retrouver, le plus rapidement possible, notre vie d’avant.»