Interrogée sur la tentation, au sein des Républicains (LR), de rejoindre la candidature d'Eric Zemmour, Valérie Pécresse a lancé un avertissement sur le plateau de Dimanche en politique le 12 décembre, invitant à l'introspection tous ceux qui ne soutiendraient pas sa candidature : «Aujourd’hui, il y a une chef, et il y a une candidate, c’est moi. Si on ne soutient pas Valérie Pécresse, ça veut dire qu’on n’a pas sa place dans les instances du parti».
La candidate LR a notamment évoqué le cas de Guillaume Peltier, limogé de sa fonction de vice-président de LR à la suite de propos favorables à Eric Zemmour. Valérie Pécresse a affirmé lui avoir demandé de clarifier sa position : «C’est Zemmour, ou c’est moi», lui a-t-elle expliqué. Ajoutant que comme Guillaume Peltier n'avait pas choisi, il ne pouvait «plus être vice-président des Républicains».
«C’est valable absolument pour tout le monde. Ceux qui ne se sentent pas bien avec ma candidature, c’est leur droit le plus strict, mais qu’ils s’en aillent», a-t-elle alors lancé.
Selon Valérie Pécresse, les médias «déroulent beaucoup le tapis rouge» à Eric Zemmour
Cette mise en garde de la candidate LR intervient alors que l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a déclaré dans la même journée, le 11 décembre, qu’il n’annoncerait pas quel candidat il soutiendrait. Evoquant un devoir de réserve qu’il croit nécessaire en tant qu’ancien chef de l’Etat, il a néanmoins fustigé la «diabolisation» médiatique dont Eric Zemmour fait l’objet, estimant que les électeurs devraient forger leur propre opinion, sans être influencés par les journalistes.
A rebours, Valérie Pecresse a estimé qu’Eric Zemmour n’était «pas vraiment» maltraité par les médias. «Au contraire, les médias lui déroulent beaucoup le tapis rouge [...] Comme il fait de l’audience, il a beaucoup de retombées médiatiques. Il est invité un peu partout», a avancé la candidate. «Je n’ai pas l’impression qu’il soit tellement à plaindre», a-t-elle ajouté, affirmant au passage que les idées d’Eric Zemmour devaient être contrées «sur le fond».