L’agence Viginum, nouveau service français de protection contre les ingérences numériques étrangères, a reçu cette semaine le feu vert du Conseil d'Etat pour collecter les données publiques sur les réseaux sociaux, afin de lutter contre la diffusion de fausses informations. L’Etat n’aura pas à se soumettre au débat parlementaire, un projet de loi n'étant pas nécessaire pour définir le périmètre d’action de Viginum. Pour Fabrice Epelboin, spécialiste des réseaux sociaux, cette mise en œuvre est bienvenue puisque la «menace est réelle et avérée», mais elle est aussi dommageable pour la liberté des citoyens et le climat démocratique français.