France

Licences de pêche : les pêcheurs français perdent patience et appellent les autorités à agir

Après onze mois de négociations, les pêcheurs français commencent à perdre patience alors que bon nombre de contentieux opposant la France et le Royaume-Uni autour des licences de pêche ne sont toujours pas résolus.

Après onze mois de négociations, les pêcheurs français commencent à perdre patience alors que bon nombre de contentieux opposant la France et le Royaume-Uni autour des licences de pêche ne sont toujours pas résolus. Pour rappel, les pêcheurs européens peuvent obtenir une licence et continuer à accéder aux eaux britanniques à condition de prouver qu’ils y pêchaient au moins onze jours par an entre 2017 et 2020. Une règle négociée après l’accord du Brexit, qui suscite l’indignation des pêcheurs côté français.

Les pêcheurs des Hauts-de-France se disent «délaissés» et prévoient des actions

Les pêcheurs des Hauts-de-France, déçus de l'octroi par Londres de seulement 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, ont annoncé des actions prochaines contre les importations de produits britanniques et se sont dit «délaissés par la Commission Européenne».

Ces professionnels «s'interrogent sur la pertinence de la politique communautaire, les principes d'autorité et de respect étant pour le moins aléatoires dans les hautes sphères bruxelloises», écrit le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts-de-France dans un communiqué.

Menacés de contentieux par Paris dans le conflit des droits de pêche post-Brexit, les Britanniques ont accordé samedi 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, un chiffre très en-deçà des 104 licences que réclamait la France.

«Bien loin de satisfaire les professionnels de la filière, cette nouvelle exaspère les pêcheurs des Hauts-de-France, qui se sentent a la fois trahis par le gouvernement britannique (...) et délaissés par la Commission Européenne, qui avait pourtant promis de sévir», déplore le CRPMEM samedi soir.

«Des mouvements seront à prévoir (...) mouvements qui viseront l'importation des produits britanniques" et s'inscriront "dans la continuité des blocages des ports bretons, normands, et du nord de la France qui ont eu lieu le 26 novembre dernier», avertissent les pêcheurs.