France

Paris : des membres de l'opposition dénoncent l'écriture inclusive sur des plaques commémoratives

La mairie de Paris a déboursé près de 20 000 euros pour faire graver de l'écriture inclusive sur deux panneaux de marbre rendant hommage à ses anciens élus. L'opposition dénonce une démarche idéologique.

Ainsi qu'en témoigne une photographie publiée le 8 décembre sur les réseaux sociaux par le groupe «Changer Paris» – qui rassemble à la mairie de la capitale les Républicains, centristes et indépendants –, la municipalité a fait regraver des panneaux de marbre rendant hommage à ses anciens élus, en utilisant l'écriture inclusive.

Sur Twitter, le groupe politique d'opposition a ainsi accusé Anne Hidalgo de «réécrire l’histoire en gravant son idéologie dans le marbre de l’Hôtel de Ville».

«Une facture de 18 609 euros»

«"Conseiller.e.s", "Président.e.s" : ces plaques que Paris passe au burin de l’écriture inclusive», a titré le 9 décembre Le Figaro pour son article consacré à l'affaire. Il s'agirait de deux plaques disposées au mur du couloir menant à l’hémicycle, selon le quotidien qui a recueilli les explications avancées du côté de la mairie.

«Ces plaques sont le fruit d’une délibération votée à l’unanimité en 2017 [...] La maquette, avec l’écriture inclusive, était dans la délibération qui proposait de les actualiser, pour un montant de 18 609 euros. Ces plaques ont été dévoilées lors du Conseil de Paris du 5 février 2019», affirme ainsi l'entourage d'Anne Hidalgo cité par Le Figaro

En tout état de cause, la photographie récemment mise en ligne par l'opposition a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. «La bêtise de la mairie de Paris est maintenant gravée dans le marbre !», a par exemple estimé l'eurodéputé RN Gilbert Collard.

Laurence Patrice, conseillère de Paris et adjointe en charge de la mémoire, a pour sa part réagi au micro de CNews en qualifiant la polémique de «curieuse», soulignant que l'initiative avait été approuvée par des élus de droite et de gauche.