L'union de la gauche des Insoumis (LFI) aux socialistes (PS) en passant par les écologistes (EELV) et les communistes (PCF) a du plomb dans l'aile pour 2022. Arnaud Montebourg qui s'est dit le 8 décembre prêt à «offrir sa candidature [pour] un projet commun» à gauche, a dévoilé le 10 décembre plusieurs vidéos dans lesquelles il passe un appel à chacun des possibles intéressés.
Que ce soit avec Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (PS), Fabien Roussel (PCF) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI), Arnaud Montebourg est à chaque fois tombé sur leur répondeur, leur laissant un message les invitant à le rappeler. Dans une autre vidéo publiée plus tard dans la journée, il a annoncé que le candidat de la France insoumise avait refusé son offre.
Après avoir été un pourfendeur d'une union de la gauche, l'ancien député de Saône-et-Loire en est donc devenu un défenseur, certainement pour relancer une campagne qui n'a jamais pu créer de dynamique – du moins dans les sondages. Désormais, il souhaite donc réunir autour d'une table les forces et leaders de la gauche pour mobiliser «le peuple de gauche» face à «l'extrême droite», représentée selon lui par Marine Le Pen et Eric Zemmour.
Cette démarche intervient peu ou prou en même temps que la primaire souhaitée par Anne Hidalgo, alors qu'elle même y était opposée durant son début de campagne présidentielle.
Sans jamais parvenir à créer d'élan autour de sa candidature, la maire de Paris a vu sa proposition être rejetée par Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Fabien Roussel.
Arnaud Montebourg et Anne Hidalgo entendaient prendre le leadership d'une union de la gauche. Une tentative qui reste sans succès pour l'instant.