France

Présidentielle : Arnaud Montebourg «offre sa candidature» pour «un projet commun» à gauche

Arnaud Montebourg ne renonce pas mais «offre sa candidature» pour «un projet commun» à gauche à l'élection présidentielle. Il se dit inquiet par la montée de «l'extrême droite». Une annonce qui intervient peu avant une intervention d'Anne Hidalgo.

Le candidat de la «Remontada de la France» Arnaud Montebourg a déclaré ce 8 décembre, dans une «adresse au peuple de gauche», «être prêt à offrir sa candidature à un projet et à un candidat commun» si une discussion entre tous les candidats de gauche s'ouvre.

La lettre de l'ancien ministre socialiste, publiée sur Twitter, est intervenue à deux heures d'une interview de la candidate socialiste Anne Hidalgo au JT de TF1, mais l'entourage d'Arnaud Montebourg a assuré à l'AFP que les deux n'avaient rien à voir.

Arnaud Montebourg a prolongé l'entretien qu'il a donné à Libération en date du 7 décembre, et dans lequel il appelait à «l'unification» des gauches.

Faisant le constat que «l'extrême droite est aux portes du pouvoir», Arnaud Montebourg écrit dans sa lettre qu'il «mesure la profondeur de l'aspiration unitaire qui étreint les esprits». «Je refuse la fatalité des cinq candidatures de gauche lorsque toutes les autres familles politiques sont quasiment réunifiées derrière la leur», affirme-t-il.

«Pour y contribuer, je suis prêt à offrir ma candidature à un projet commun et à un candidat commun», ajoute-t-il avant d'interpeller d'autres candidats : «J'invite mes concurrents et camarades à faire de même.»

L'entourage de l'ancien ministre du Redressement productif, crédité de 1 à 3% dans les sondages, a précisé à l'AFP que le candidat «ne se retire pas». Son offre pourrait signifier un retrait si tous les candidats portés par LFI, le PCF, le PS, EELV «ouvrent en même temps ce débat» d'une candidature unique.

«Si ce n'est pas le cas, nous irons jusqu'au bout, sachant que la dynamique n'est pas du côté de la gauche», a poursuivi cette source.

Anne Hidalgo, également à la peine dans les sondages, où elle est créditée entre 3 et 7 % des intentions de vote, viendra de son côté «annoncer quelles suites elle entend donner à sa campagne», a indiqué TF1. Mais son entourage précise à l'AFP que cette dernière n'a pas du tout l'intention de renoncer à la course à la présidentielle, «plus déterminée que jamais». 

La maire de Paris a annulé au dernier moment ce 8 décembre un déplacement en Charente, «en raison d'une réunion sur la crise sanitaire».