France

«Pas un bon message» : Ciotti reproche à Pécresse de ne pas vouloir reprendre ses propositions

Alors que Valérie Pécresse a fait savoir qu'elle ne reprendrait pas certaines de ses mesures phares, comme la priorité nationale pour l'emploi, Eric Ciotti a estimé que la présidente de la Région Ile-de-France n'envoyait «pas un bon message».

«Le message qui a été lancé hier [par Valérie Pécresse] n'a pas été un bon message», a tancé Eric Ciotti le 5 décembre au matin lors d'un point presse, en référence à l'intervention médiatique de Valérie Pécresse au JT de TF1 la veille. En effet, la candidate à la présidentielle, victorieuse de la mini-primaire du parti Les Républicains (LR) le 4 décembre, était questionnée sur la reprise de propositions de son adversaire du second tour comme «le Guantanamo à la Française» ou «la priorité nationale pour l'emploi».

Elle a alors répondu que «non», elle ne garderait «pas ces propositions-là». «C'est mon projet qui a été choisi par les militants, c'est ma ligne [...] qui peut permettre de rassembler», a ajouté la présidente de la Région Ile-de-France. Sur l'islamisme, elle a notamment affirmé qu'elle avait également «une prise de position très ferme et des mesures d'ordre très fermes».

Une parole qui n'a malgré tout pas satisfait le député des Alpes-Maritimes. «Je pense qu'aujourd'hui nous devons fonder un programme d'unité, de rassemblement et le message qui a été adressé hier soir a surpris, a étonné beaucoup de personnes qui me soutiennent», a-t-il souligné.

A la question de savoir s'il se réservait le droit de ne pas faire partie de la campagne de sa rivale si les idées ne lui convenaient pas, il a rétorqué : «Nous en parlerons demain avec Valérie Pécresse. Je la soutiens mais j'entends que mes idées soient représentées avec force, les idées d'une droite qui entend se faire respecter.»

Valérie Pécresse se rendra effectivement le 6 décembre dans les Alpes-Maritimes, déjeunant notamment avec Eric Ciotti à Nice. Celui-ci vient de créer un mouvement au sein des LR «A droite», assurant : «Je ne vous trahirai pas, ce que nous avons construit est puissant, je continuerai de porter votre voix.»