Envoyé dimanche peu après minuit à son adresse de parlementaire, ce courriel, qu'a pu consulter l'AFP, est intitulé «décapitation, MAINTENANT!» et menace le député : «tu seras décapité, tes lois je vais te les faire avaler, ton COVID tu vas l'avaler (...)».
Actuellement en déplacement en Colombie avec la Commission de la défense nationale et des forces armées, Jean-Pierre Cubertafon déposera une plainte vendredi dès son retour en France, a ajouté son entourage.
Selon cette même source, Jean-Pierre Cubertafon avait déjà reçu des menaces similaires au début de l'année et ce nouveau courriel intervient dans «un contexte actuel un peu lourd» pour les parlementaires.
Ces dernières semaines, de nombreux députés ont été visés par des menaces de mort.
En novembre, trois députées LREM avaient déposé plainte après avoir reçu trois menaces de mort, dont deux par décapitation. Fin octobre, d'autres élus de la majorité avaient fait de même après des menaces de mort liées à la politique sanitaire et vaccinale du gouvernement et faisant référence au meurtre récent du député britannique David Amess, poignardé mi-octobre lors d'une permanence parlementaire.
Chez LFI, Jean-Luc Mélenchon a déposé plainte contre X mi-novembre après la publication d'un photomontage d'un groupuscule d'extrême droite, faisant d'une caricature de son visage une cible avec un viseur d'arme à feu sur le front.
Début novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les préfets à renforcer la sécurité des élus, notamment en augmentant la surveillance autour de leurs permanences et, au besoin, de leurs domiciles.