A Amiens (Somme), 83 personnes ont été vaccinées le 12 novembre avec des doses de Pfizer décongelées depuis 35 jours au lieu de 30, rapporte France 3 le 30 novembre. Ce retard ne présente pas de toxicité selon la Préfecture de la Somme et l'Agence régionale de Santé (ARS), mais l'efficacité du sérum diminue au delà des 30 jours de décongélation, ce qui a sans doute rendu inopérante la vaccination avec ces doses.
Les personnes concernées ont donc toutes été rappelées pour se refaire vacciner. Elles «ont été parfaitement identifiées et chacune d'entre elles a été contactée afin de lui proposer une nouvelle injection, selon les préconisations du centre régional de pharmacovigilance, par le service départemental d'incendie et de secours, gestionnaire du centre de vaccination», fait savoir la préfecture, citée par France 3.
Comme le reste de l'Europe, la France subit depuis plusieurs semaines un envol des contaminations. Pour y répondre, le gouvernement mise sur la vaccination et, plus particulièrement, sur les rappels. «La situation est en train de s'aggraver sur le front de l'épidémie», a alerté Olivier Véran le 30 novembre lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale. Le ministre de la Santé a répété que la vaccination permettait de limiter le nombre de cas graves, d'hospitalisations, de réanimations et de décès. «C'est ce qui protège actuellement notre pays [...] c'est aussi l'utilité du pass sanitaire», a-t-il plaidé.
Depuis le 27 novembre, tous les adultes peuvent recevoir un rappel vaccinal, à condition d'avoir été vacciné au moins cinq mois auparavant. Cela représente actuellement 18 millions de Français qui peuvent demander leur «troisième dose», et ce chiffre devrait augmenter rapidement ces prochaines semaines car de nombreuses personnes passeront le délai des cinq mois.