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Crise aux Antilles: «Il n’appartient plus à Paris de nous dire ce qui est bon pour nous» (ENTRETIEN)

La vaccination obligatoire et l'instauration du pass sanitaire ont été des déclencheurs de mouvements de révolte en Guadeloupe et en Martinique. Pour le responsable CGT Santé Philippe Belair, les mesures sanitaires sont un «non-sens».

Inégalités, chômage, santé… la colère gronde aux Antilles depuis l’appel à la grève générale parti de Guadeloupe le 15 novembre pour protester contre l’obligation vaccinale des soignants et le pass sanitaire. Cette crise sociale a révélé une profonde défiance des habitants de la Martinique et de la Guadeloupe face à la politique du gouvernement. Pour Philippe Belair, secrétaire général CGT Santé Guadeloupe, le gouvernement reste dans une «logique implacable», et se montre totalement sourd aux revendications des manifestants.

Sur RT France, le syndicaliste évoque un «non-sens des mesures sanitaires qui [ont été] prises» et explique qu'elles ne peuvent «pas être applicables sur l'île [en Guadeloupe], déjà handicapée par des réformes hospitalières et une restructuration de l'offre sanitaire qui nous a pénalisés». «Ca a commencé avec les soignants, désormais toute la population est mobilisée», constate-t-il. Rappelant le scandale du chlordécone, Philippe Belair déclare qu'avec «tous les scandales sanitaires qui ont eu lieu antérieurement, maintenant [...] il y en a marre».

«Il n’appartient plus à Paris de nous dire ce qui est bon pour nous», conclut-il.