France

«J’ai l’impression d’être victime d’une tournante» : Véronique Genest fait polémique sur la 3e dose

Concernée par le rappel vaccinal sous peine de se voir désactiver son pass sanitaire, la comédienne Véronique Genest a fait montre de son exaspération sur Twitter en comparant la pression de l'Etat pour la vaccination à un «viol».

L'actrice Véronique Genest, rendue célèbre notamment pour son rôle de Julie Lescaut, a exprimé son exaspération sur Twitter face à la dernière décision gouvernementale concernant la validité du pass sanitaire des 65 ans et plus à partir du 15 décembre.

Le président de la République avait en effet annoncé le 9 novembre que pour conserver leur pass sanitaire, les personnes dans cette tranche d'âge, déjà vaccinées via deux doses, devraient recevoir une troisième injection six mois plus tard.

«Avec cette obligation [vaccinale] qui ne dit pas son nom j’ai eu le sentiment d’un viol dont on ne veut pas prendre la plainte», s'est-elle indignée. «Là avec la troisième dose sous peine de perdre son pass et de ne pas pouvoir travailler j’ai l’impression d’être victime d’une tournante», a ajouté la comédienne âgée de 65 ans. 

La pression de l'exécutif semble être restée en travers de la gorge de l'actrice, mais la métaphore du viol est aussi mal passée auprès de plusieurs commentateurs et internautes.

Vague d'indignation sur internet

«Comparer la vaccination à un viol, au-delà de la bêtise crasse de ces propos, vous crachez sur les femmes victimes de ce crime», a notamment écrit le médecin et président du syndicat UFML Jérôme Marty en réaction. 

«Ce matin je vois en consultation une femme transgenre qui m’explique avoir été violée dans un bois sous la menace d’un couteau et ce soir je vois Véronique Genest sur twitter qui explique qu’une injection dans l’épaule c’est un viol collectif», a écrit pour sa part l'infectiologue Nathan Peiffer-Smadja

«Impressionnant d’être "bas-du-front" à ce point», a tancé pour sa part le présentateur Sébastien Dupuis. 

Mais les critiques envers l'actrice, qui a aussi reçu en outre de nombreuses insultes, n'ont pas entamé sa détermination à pousser son coup de gueule. «Tu peux courir», a-t-elle rétorqué à un internaute lui ordonnant de supprimer son message

Sur le plateau de TPMP, Véronique Genest a expliqué qu'elle avait usé d'une «métaphore» pour marquer sa réprobation vis-à-vis de la dose de rappel : «Une métaphore c'est fait pour mettre un exergue un mot, sorti de son contexte, pour le comparer à quelque chose pour le rendre plus fort.»

Par ailleurs, l'actrice a été accusée de racisme par la comédienne Leslie Coutterand qui a joué dans plusieurs saisons de Julie Lescaut : «J’ai décidé de partir de la série en 2013 pour de multiples raisons personnelles mais tes commentaires racistes et radicaux quotidiens sur le plateau ont aussi motivé ma décision», a-t-elle écrit en réaction au premier tweet de Véronique Genest. 

«Tu es allé trop loin Leslie. Je ne peux laisser passer tes mensonges. Désolée», a notamment écrit Véronique Genest qui a qualifié dans un autre message ces propos de «diffamation».