France

«Méthodes mafieuses» : la polémique entre Yassine Belattar et Livre noir fait réagir à droite

L'accusation de séquestration et de menaces portée par un journaliste de Livre noir à l'encontre de Yassine Belattar a amené plusieurs élus de droite à condamner celui-ci tout en rappelant les liens de l'humoriste avec Emmanuel Macron.

La polémique entre des journalistes du média Livre noir et l'humoriste Yassine Belattar, les premiers ayant porté plainte contre le second pour séquestration, extorsion et menaces de mort, n'a pas laissé plusieurs élus de droite indifférents. 

Jordan Florentin a notamment expliqué ce 22 novembre sur CNews que Yassine Belattar lui avait affirmé qu'il allait recevoir «les mêmes menaces de mort que Mila», jeune femme harcelée pour ses propos contre la religion musulmane. L'humoriste a de son côté annoncé dès le 20 novembre avoir déposé une main courante dans un commissariat.

L'affaire a notamment fait réagir des élus du Rassemblement national (RN). «Ça fait déjà maintenant quelques années que j’ai dénoncé le numéro de pitre de [Yassine] Belattar. Avec l’agression d’un journaliste Jordan Florentin en appelant à en faire la prochaine Mila il franchit un nouveau cap. La justice doit enfin s’occuper de son cas», a écrit le député du Nord Sébastien Chenu.

L'eurodéputé Jordan Bardella a de son côté qualifié Yassin Belattar d'«islamiste» aux «méthodes mafieuses». «Si cela est vrai, il faut, après enquête, arrêter toute complaisance médiatique avec ce genre d'individu», a déclaré son collègue Gilbert Collard.

Nommé par Macron au Conseil présidentiel des villes

Plusieurs personnalités de droite ont par ailleurs noté la relation de Yassine Belattar avec Emmanuel Macron. L'humoriste et animateur radio avait été nommé en mars 2018 membre de l'instance du Conseil présidentiel des villes par le chef de l'Etat, avant de démissionner en octobre 2019. Selon L'Obs, ils auraient entretenu des relations très cordiales, le président apportant son soutien à Belattar par SMS lorsque ce dernier fut  accusé par ses détracteurs (parmi lesquels d'autres publications comme Marianne) de complaisance envers l'islamisme.

«Quand on pense que Yassine Belattar fut le "conseiller" d'Emmanuel Macron qui le nomma membre du Conseil présidentiel des villes. Quelle honte pour notre pays», a déploré Marion Maréchal ce 22 novembre. «Quand le pouvoir drague la racaille, elle se croit tout permis», a également commenté le possible candidat à la présidentielle Eric Zemmour.

«Monsieur Macron, que dites-vous du dernier exploit de votre protégé, l'infâme Yassine Belattar ?», a interpellé le vice-président de Les Républicains Gilles Platret. «Décidément ses (mauvaises) fréquentations en disent long sur Emmanuel Macron», a abondé Franck Allisio, représentant du RN dans la région Paca.

Même argumentaire de la part du député LR du Vaucluse Julien Aubert, qui rappelle les liens entre l'humoriste et le président, apostrophant au passage le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin : «Lorsqu'on est un proche d'Emmanuel Macron, est-ce qu'on est au-dessus des lois, Gérald Darmanin ?», a demandé l'élu.