France

Des agents de la BAC de Montpellier auraient frappé un homme menotté à terre (VIDEO)

Selon une information de Libération, un homme interpellé en septembre et menotté pour «violences contre agents» et «outrages», a été frappé au sol par la BAC. L'individu aurait ensuite été embarqué alors qu'il était inconscient.

Le 17 novembre, Libération a obtenu des vidéos dévoilant selon le journal des «violences policières», commises par la brigade anti-criminalité (BAC) le 18 septembre au matin vers 6h, dans le centre de Montpellier.

D'après le récit fait par le quotidien, on y voit un individu au sol, menotté, recevant des coups de poing au visage de la part d'un agent, pendant qu'un autre le tient par les cheveux.

«Sonné, il semble perdre connaissance, et s’affale contre une voiture. Celle-ci appartient à la brigade anticriminalité (BAC) de Montpellier», écrit Libération qui informe que l'homme se verra prescrire une incapacité temporaire travail (ITT) de quatre jours du fait d'«une lombalgie, d'un hématome au nez, et d'une lésion à [une] dent». Il est de son côté accusé par les forces de l'ordre de «violences sur dépositaires de l’autorité publique» et «outrages» contre des agents de la BAC. Son procès aura lieu le 3 mars. Il a été depuis relâché après une garde à vue.

Contacté par Libération, l'avocat du prévenu a expliqué que celui-ci n'avait toutefois pas souhaité porter plainte, n’ayant «plus du tout confiance en l’institution policière» et de surcroît «terrorisé à l’idée que cela influe sur sa peine».

D'après des témoins de la scène et l'analyse des vidéos par le journal, les faits se seraient passés alors qu'une bande de jeunes, en fin de fête, avait décidé de dessiner à l'aide d'un feutre sur des blocs de béton en extérieur. C'est alors qu'une voiture sans gyrophare appartenant à la BAC serait arrivée sur les lieux.

Quatre hommes en civil seraient sortis du véhicule, «sans brassard, ni autocollant "police"». Le possesseur du feutre, prenant peur, aurait ensuite pris la fuite, mais se serait fait rattraper par les agents, puis frapper dans le dos. Il aurait ensuite reçu un coup au visage. Tentant de l'embarquer dans la voiture, l’un des fonctionnaires aurait également «utilisé son spray lacrymogène à plusieurs reprises», contre les jeunes et des badauds afin de les disperser.

D'après Libération, les policiers reprochent au mis en cause «un premier coup de poing sur un agent lors de la tentative d’interpellation de sa copine. Puis des coups de pied sur le même agent quand il est menotté près de la voiture de la BAC».