«La cinquième vague est là», a mis en garde le 17 novembre le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Depuis deux semaines, le nombre de contaminations progresse en effet très rapidement, de l'ordre de 40 à 50% par semaine. Le taux d'incidence, qui mesure le nombre de cas de coronavirus pour 100 000 habitants, est désormais supérieur à 100 sur l'ensemble du territoire.
«Il est notamment particulièrement élevé en Corse, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en région Pays de la Loire», a alerté Gabriel Attal.
Selon les chiffres de Santé publique France publiés le 16 novembre au soir, près de 20 000 nouvelles contaminations ont été enregistrées au cours des dernières 24 heures, un record depuis fin août. Cette hausse se traduit-elle pour autant par une montée de la courbe des hospitalisations, qui avait caractérisé les premières vagues de l'épidémie ?
«On sent un frémissement, une augmentation un peu supérieure à 10% des patients hospitalisés pour Covid sur une semaine et cela nous appelle donc à la vigilance», a noté Gabriel Attal, tout en décrivant une «décorrélation» entre «contaminations et hospitalisations».
Actuellement, 7 535 malades sont hospitalisés avec un diagnostic de Covid-19. Il y a un an, au sommet de la deuxième vague, ils étaient 33 466.
Le gouvernement se veut donc rassurant : «Nous avons de bonnes raisons de penser que [la cinquième vague] n'emportera pas tout sur son passage», grâce à «l'efficacité du vaccin», au pass sanitaire et au respect des gestes barrières, a déclaré le porte-parole.
Il faisait écho en cela aux propos du président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, qui a estimé le 17 novembre au matin sur France Inter que le système de soins a «probablement la capacité» de faire face à cette cinquième vague, si «tous les outils» comme la vaccination et les gestes barrières sont utilisés au maximum. Selon le médecin, «la cinquième vague est là depuis probablement la mi-octobre» et son «accélération» sera perceptible dans «les semaines qui viennent». Il en appelle donc à la vaccination pour les non vaccinés, et conseille aux vaccinés d'accepter la troisième dose. Il annonce d'ailleurs qu'il est possible qu'on «aboutisse à la construction d'un vaccin régulier».