Sur BFMTV, l'ancienne porte-parole de La France insoumise (LFI), Raquel Garrido, a jugé «indécent» la venue d'Eric Zemmour devant la salle du Bataclan, le 13 novembre.
Dans une conférence de presse improvisée devant la salle de spectacle, l'éditorialiste avait notamment critiqué François Hollande en affirmant que ce dernier n'avait pas «protégé les Français» en 2015. Selon lui, François Hollande a «préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des migrants d’entrer en France».
Pour l’ancienne porte-parole de LFI, la visite du polémiste sur ce lieu entrave le processus de «réconciliation» avec les terroristes. «Les familles ont fait des efforts incommensurables pour trouver en eux la force de témoigner […] de trouver le chemin vers la réconciliation y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies», a-t-elle déclaré, suscitant au passage l'étonnement de Judith Waintraub, grand reporter au Figaro Magazine.
Revenant sur ses propos jugés polémiques, la conseillère municipale de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) a souhaité mettre en avant les «témoignages bouleversants et [la] recherche permanente de justice, d’humanité, de paix [des familles de victimes]» au procès des attentats du 13 Novembre.
Tollé sur Twitter
Mais comme on pouvait s'y attendre, ces paroles tenues sur la chaîne d'information ont suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique française.
Le candidat putatif à la présidentielle Eric Zemmour, qui était directement visé par les déclarations de l'élue de gauche, a tenu à réaffirmer sa volonté d'obtenir «la victoire sur le djihadisme» «Nous ne sommes pas du même côté de la ligne de front», a-t-il ajouté, voulant ainsi se démarquer de Raquel Garrido.
Le président du Printemps républicain Amine El Khatmi s'est montré profondément décontenancé par ces déclarations : «Pardon Raquel Garrido ?», a-t-il écrit.
Quant à Gilbert Collard, il n'a fait pas dans la dentelle : le député européen et membre du Rassemblement national, accuse ouvertement Raquel Garrido d'être une «sale collabo».
En dehors de la sphère politique les réactions indignées se sont également succédé. Sur son compte Twitter, le chroniqueur Eric Naulleau a, lui aussi, dénoncé les propos de l'élue de gauche. «Abjection, votre honneur...», déclare-t-il en référence à la profession d'avocate qu'exerce également Rachel Garrido.
Sur son compte Twitter, le syndicat de commissaire de police SCPN, a également dénoncé les propos de Raquel Garrido, en soulignant que «la réconciliation avec des barbares est une vision islamo-gauchiste».