France

«Collabos» : des anti-pass tentent de s'introduire dans les locaux de L'Est républicain à Belfort

Sur fond d'aversion des médias très prégnante dans le mouvement, la manifestation contre le pass sanitaire de Belfort a débordé avec une tentative d'intrusion dans les locaux de L'Est républicain. Le préfet a condamné «avec fermeté» les faits.

Le 6 novembre, selon la version des faits des témoins interrogés par L'Est républicain, au moins 100 personnes accusant le quotidien régional de «diffuser de fausses informations» et des «mensonges» ont forcé le portail du porche puis de la porte d'entrée de l'immeuble qui abrite la rédaction du journal.

Il n'ont pas réussi à forcer la porte des locaux du quotidien. Ils ont ensuite «jeté, déchiré et froissé» des exemplaires du journal et «lancé des œufs dans les communs».

Le préfet du Territoire de Belfort a condamné sur twitter et Facebook plusieurs incidents survenus lors du 17e samedi de manifestation contre le pass sanitaire le 7 novembre. 

«M. Le Préfet dénonce avec fermeté les graves incidents survenus au cours de la manifestation des antivax de ce jour», lit-on dans le message qui énumère une intrusion dans les locaux de l'Est Républicain, des menaces contre les journalistes, la dégradation de la CPAM, et une «intrusion dans une bibliothèque municipale». 

«Des riverains ont d'ores et déjà déposé plainte», a précisé à l'AFP le préfet  Jean-Marie Girier, précisant que la préfecture n'avait pas déposé plainte «puisque les faits [avaient] fait l'objet de plaintes ou de flagrances». Pas de dégradations majeures constatées, «si ce n'est des tags, comme un tag +Collabo+ dans le hall de L'Est Républicain», a ajouté le préfet.

Dans l'Est, fin juillet, un cortège anti-pass s'était ainsi arrêté devant les locaux de France Bleu Belfort-Montbéliard et de L'Est républicain pour y proclamer une pluie d'insultes. Et le 17 juillet à Besançon, un reporter de la radio associative Radio Bip/Media 25 avait reçu un coup de poing asséné par un manifestant.