France

Air cocaïne : la France n’extradera pas les deux pilotes fugitifs

Alors que la justice dominicaine s'apprête à lancer un mandat d'arrêt international, le porte-parole de l'Elysée a indiqué ce mercredi que la France n'extraderait pas Pascal Fauret et Bruno Odos, les deux pilotes poursuivis pour trafic de drogue.

Interviewé sur la radio RTL, Stéphane Le Foll, au nom du gouvernement, a insisté sur trois points. «Un, les autorités françaises et la France n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé» ; «ensuite, la France a des responsabilités, son consulat sur place devra épauler et soutenir nos deux concitoyens qui sont restés» ; «trois, la France appliquera les règles de droit : nous n'extradons pas les citoyens français lorsqu'ils sont sur notre sol», a-t-il déclaré. Il a en outre insisté sur le fait qu’une enquête était également en cours en France, estimant que «la justice fera son travail».

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La prise de position de la France intervient après l’annonce de la justice de République dominicaine, ce mardi, qui a indiqué s’apprêter à lancer un mandat d’arrêt international contre les deux évadés. Dans les faits, cela interdirait à ceux-ci de quitter le territoire hexagonal, sous peine d’extradition.

Pascal Fauret et Bruno Odos, deux pilotes condamnés à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne, se sont évadés ce week-end et ont regagné la France, laissant sur place deux autres de leurs compatriotes, eux aussi condamnés pour les mêmes faits. Leur décision de fuir «est un acte individuel dans lequel l'Etat n'est nullement impliqué», avait indiqué le Quai d’Orsay ce mardi, après des rumeurs faisant état de la participation d’anciens membres de la DGSE à leur évasion.