France

Armés de couteaux artisanaux, trois mis en cause attaquent des policiers au tribunal de Bobigny

Alors qu'ils allaient passer à la fouille au cours de leur défèrement devant la justice, trois mis en cause se sont rebellés au tribunal judiciaire de Bobigny avec des armes de fortune en menaçant les policiers sur place. Les syndicats réagissent.

Dans une publication sur Twitter, le responsable communication de l'Unsa-Police Jérôme Jimenez a fait savoir ce 28 octobre : «Bon courage et rétablissement aux policiers affectés à Saint-Denis qui ont été ciblés et agressés au tribunal judiciaire de Bobigny cette nuit.» Et ses confrères du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) de compléter : «Agressés par des voyous déjà retenus dans les cellules du dépôt. Ces violences volontaires en réunion avec armes par destination justifient une fermeté totale de la Justice. Nous serons attentifs aux suites données.»

Selon une source policière de RT France, trois mis en cause, défavorablement connus des services de police et mis à la disposition de la justice, déférés au tribunal judiciaire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont profité du moment de la fouille au tribunal dans la nuit du 27 au 28 octobre pour tenter de prendre violemment à parti les fonctionnaires de police : «Dès le début, ça se passait mal, les trois mis en cause insultaient les collègues pendant tout le trajet. Puis au local de pré-fouille au tribunal, ça a continué. Les trois déférés étaient très virulents.»

Un des policiers a sorti son arme pour figer la situation. Tout le monde s'est calmé... comme quoi, ça fonctionne encore !

Et de poursuivre : «Quand il a fallu les passer un par un à la fouille, tandis que l'un était fouillé, un autre se fabriquait une arme par destination avec un habitacle de lampe en plastique qu'il avait récupéré dans l'espace d'attente. Il s'était trouvé un objet tranchant. Un autre était probablement arrivé avec un objet semblable sur lui. Ils sont ensuite passés à l'attaque et il y a eu une altercation entre les trois mis en cause et les policiers qui essayaient de les contenir, un des mis en cause a en tout cas réussi à mettre la main sur une paire de ciseaux, sans qu'on puisse déterminer d'où il l'avait sortie. La menace étant montée d'un cran, un des policiers a sorti son arme de service pour figer la situation. Cela a très bien fonctionné et tout le monde s'est calmé... comme quoi, ça fonctionne encore !»

Bilan : un policier blessé au poignet et trois déférés qui ont été interpellés à nouveau, notamment pour rébellion et outrages. Notre source policière précise qu'ils étaient mis à disposition de la justice dans une seule et même affaire, mais ne sait pas quelle suite sera accordée à ces nouveaux faits de violences contre des personnes dépositaires de l'autorité publique.

Antoine Boitel