France

Nicolas Dupont-Aignan plaide à nouveau pour la création d'un bagne pour les djihadistes

Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a plaidé pour le retour du bagne dans une tribune publiée le 27 octobre. Il souhaiterait que les terroristes soient déportés aux îles Kerguelen au lieu d'être incarcérés en métropole.

Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l'élection présidentielle de 2022 de Debout la France (DLF), a plaidé dans une tribune publiée par Valeurs Actuelles le 27 octobre pour le retour du bagne dans l'arsenal pénal français. L'archipel des Kerguelen dans l'océan Indien constituerait selon lui le site idéal.

Dans ce texte, le souverainiste a estimé que l'incarcération en métropole des djihadistes était problématique. D'après lui, les systèmes judiciaire et carcéral sont «incapables, depuis 2014, de prendre en charge ces terroristes dans nos prisons sans nous exposer à la radicalisation et au prosélytisme». Il dénonce ainsi l'influence néfaste d'islamistes radicaux sur «les détenus de droit commun» et estime que la constitution des UPRA [Unités de prévention pour la radicalisation] pour isoler ces condamnés n’a fait que reconstituer des petites cellules terroristes entre détenus radicalisés».

En conséquence de quoi, Nicolas Dupont-Aignan avance le chiffre de «1 200 signalements pour djihadisme parmi des détenus de droit commun entre 2018 et 2020» et la nécessité d'éloigner «ces menaces loin de la Métropole, loin des autres détenus, et surtout loin des Français, dans des conditions d’enfermement strictes avec un isolement total».

Restaurer un bagne reviendrait cependant à violer la Convention européenne des droits de l’homme. Toutefois, Dupont-Aignan propose «de sortir de cette organisation dont le général de Gaulle ne voulait pas, qui attaque notre modèle républicain basé sur l’assimilation et la laïcité, et promeut la submersion migratoire».

Plaidoyer pour la création d'une Cour de sûreté de l'Etat

Outre le bagne, il propose également la création de nouveaux dispositifs judiciaires et juridictionnels telles qu'une «Cour de sûreté de l’Etat, la déchéance automatique de nationalité pour les binationaux, l’expulsion immédiate de tous les fichés S étrangers ou encore la fermeture de toutes les mosquées connues pour leur prêches subversifs».

Ce n'est pas la première fois que Nicolas Dupont-Aignan propose de restaurer le bagne pour les djihadistes. Il l'avait déjà fait en 2016 – comme il le rappelle dans sa tribune – et réitère fréquemment cette proposition depuis. En 2019, il a même avancé quelques chiffres pour détailler une telle opération : un complexe de 450 détenus et 150 personnels sur une surface de 5 à 6 kilomètres carrés pour un coût de 140 000 euros par an et par détenu.