France

Pour Jean-Baptiste Djebbari, Eric Zemmour «a une politique assez wokiste»

Interrogé ce 18 octobre sur CNews sur les prises de position d'Eric Zemmour, le ministre délégué aux transports est d'avis que le polémiste «a une politique assez wokiste» en soulignant «les origines ethniques et culturelles» de chacun.

Invité par Laurence Ferrari ce 18 octobre sur CNews à s'exprimer sur les positions d'Eric Zemmour, le ministre délégué aux transports Jean-Baptiste Djebbari a estimé que le polémiste avait «une politique assez wokiste», un courant de pensée dont les adeptes disent vouloir sensibiliser l'opinion publique aux problématiques liées à la défense des minorités, à la justice sociale et l'égalité raciale. Pour ses pourfendeurs, ce courant constitue un activisme radical qui menace l'équilibre de la société.

«Il distingue les gens en raison de leur origine sociale, de leur race. Il ramène chacun à ses frustrations, à ses discriminations», a-t-il affirmé raillant au passage son «obsession» pour les prénoms.

Peu après son intervention sur CNews, le ministre délégué aux transports en a rajouté une couche sur son compte Twitter. Selon lui, «en ramenant chacun à ce qui le distingue de l’autre – et surtout à son origine sociale, ethnique et religieuse», Eric Zemmour ferait du «wokisme» sans le savoir. «Construire une politique en réduisant l’Homme à la somme de ses frustrations : c’est aussi le propre du wokisme. Et ce n’est assurément pas ma vision du monde», a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois que des membres du gouvernement pourfendent l'idéologie woke. Dernier exemple en date le 13 octobre. Répondant à une question du Monde, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait dénoncé la menace d’une «idéologie woke» qui pèserait sur «la France et sa jeunesse».

Une autre membre du gouvernement, Sarah El Haïry, la secrétaire d'Etat chargée de la Jeunesse et de l'Engagement, s'était également montrée critique de ce courant de pensée. «Ce qui m’effraie encore plus que Zemmour, c’est les discours intersectionnels», avait-elle déclaré en septembre dernier dans un entretien à l'opinion. La secrétaire d’Etat à la jeunesse s’était déjà fait remarquer pour avoir affirmé que la mise en examen de l’ancienne ministre Agnès Buzyn par la Cour de justice de la République avait à voir avec la «woke culture».