France

Un député LREM plaide pour que la France partage avec l'UE son siège au Conseil de sécurité de l'ONU

Dans un entretien, le député et porte-parole de LREM Roland Lescure a suggéré, entre autres idées, que Paris partage son siège au Conseil de sécurité de l'ONU avec les pays de l'UE «au-delà de 2030». L'Elysée a réfuté toute possibilité en ce sens.

Roland Lescure, député de La République en Marche (LREM) des Français d'Amérique du Nord et porte-parole du parti présidentiel, a été interviewé par Le Figaro le 29 septembre au sujet de son ouvrage : Nos totems et nos tabous : dépassons-les ! Il en a profité pour aborder l'épineux sujet du siège français au Conseil de sécurité de l'ONU en plaidant pour sa mutualisation au niveau européen.

On peut aussi imaginer, au-delà de 2030, que la France partage son siège au Conseil de sécurité de l’ONU avec les autres nations européennes

Au fil de l'entretien, il est question d'enjeux divers tels que les retraites ou la légalisation du cannabis, mais aussi de la construction européenne. Interrogé sur le vieux projet fédéraliste qui anime certains courants de pensée, Roland Lescure a estimé que «face aux tentations protectionnistes et nationalistes, le fédéralisme doit redevenir notre horizon partagé.» C'est à cette occasion qu'il a déclaré, parmi d'autres propositions : «On peut aussi imaginer, au-delà de 2030, que la France partage son siège au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU) avec les autres nations européennes.»

Un propos qui n'a pas manqué de faire réagir la directrice de rédaction du magazine Marianne, Natacha Polony, qui l'a tourné en dérision : «Décidément, c’est une obsession chez LREM... Heureusement que ce n’est qu’un fantasme de "souverainiste" paranoïaque, comme on se l’entend dire à chaque débat…»

L'Elysée avait de son côté démenti «formellement» une telle hypothèse le 22 septembre. «Le siège est à nous et le restera», avait souligné la France alors qu'une rumeur relayée par le quotidien britannique The Telegraph affirmait que l'Hexagone serait prêt à mettre à disposition de l'Union européenne son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.