Appelés à se prononcer par voie électronique depuis le 24 septembre au soir, les adhérents des Républicains (LR) ont choisi par près de six votants sur dix l'option d'un congrès à deux tours pour désigner le candidat qui représentera le parti à l'élection présidentielle. Le taux de participation a atteint 50,28%.
«C'est une bonne nouvelle, ça permet le 4 décembre que le débat soit clos [et que la droite soit] rassemblée derrière un candidat d'union», s'est félicité le président du parti Christian Jacob ce 25 septembre.
Le vote portait sur une modification des statuts, qui depuis 2015 prévoyaient une primaire. Mais l'expérience a laissé un goût amer en 2016, éliminant Nicolas Sarkozy dès le premier tour, et exacerbant les tensions jusqu'à l'échec de François Fillon à la présidentielle.
Les Républicains ont donc choisi ce 25 septembre de réserver le vote aux seuls adhérents de LR «à jour de cotisation 15 jours avant le scrutin», et à deux tours également. Un choix attendu, compte tenu des réticences pour la primaire affichées par les militants dans une vaste enquête publiée le 22 septembre par LR.
Cette option ouvre la porte à une participation de Xavier Bertrand, en tête des sondages sans écraser le match, qui serait «prêt à se soumettre» à un congrès alors qu'il rejetait l'idée d'une primaire, selon Christian Jacob.
Ce congrès sera mis sur pied sous la houlette d'un comité d’organisation comprenant «un représentant de chacun des candidats». Pour l'instant sont déclarés Valérie Pécresse (ex-LR) et Michel Barnier, partisans d'une primaire ouverte, ainsi qu'Eric Ciotti et Philippe Juvin. «A eux de formuler [leur demande]», a précisé Christian Jacob.
Les candidats devront se reconnaître dans «les valeurs de la droite et du centre», et avoir recueilli au moins 250 parrainages d'élus soutenus par LR. Une instance de contrôle sera créée pour vérifier «la recevabilité des candidatures» au regard notamment de leur «compatibilité» à ces valeurs.
Autre innovation, LR va se doter d'une «procédure d'empêchement» pour pouvoir débrancher le candidat s'il «ne peut, pour quelque raison que ce soit», rester dans la course. L'idée est d'éviter un crash similaire à celui de François Fillon en 2017.