Dans la soirée du 6 septembre, des incidents ont éclaté pour la quatrième nuit consécutive à Corbeil-Essonnes (Essonne). Quatre interpellations ont eu lieu et deux blessés légers ont été enregistré parmi les forces de l'ordre, selon une source policière à l'AFP. Lors des affrontements, des conteneurs de poubelles ont été incendiés et deux caméras de surveillance ont été détruites et la police a tiré des balles de défense (LBD). La nuit du 7 au 8 septembre a en revanche été calme, après cinq nuits de violence.
Selon les informations du Parisien, ce sont les images de l'interpellation d'une mère de famille diffusées sur le réseau social Snapchat qui auraient mis le feu aux poudres le 2 septembre.
Cette dernière serait intervenue pour mettre fin à l'interpellation d'un de ses enfants qui se serait livré à un rodéo sauvage : c'est alors que les forces de l'ordre ont fait usage d'un spray lacrymogène à son encontre. Selon les informations de Valeurs actuelles, ce seraient deux frères conduisant des motocross qui auraient initialement été interpellés.
Dans un français approximatif, la vidéo est accompagnée d'un commentaire appelant les riverains à réagir. «Faire pas les aveugles sa pourrait être vos daronne à la place (sic)», apostrophe ainsi l'internaute, évoquant une «bavure».
Cocktails Molotov, mortier d'artifice et boules de pétanque
Le journaliste indépendant Clément Lanot a filmé une intervention de police sur place le 6 septembre dans la soirée, évoquant des «tensions» dans la cité sensible des Tarterêts.
Une autre vidéo relayée sur plusieurs réseaux sociaux explique : «Corbeil-Essonnes, les émeutes continuent, quatrième soir. Tout ça parce que les flics ont choppé un délinquant dangereux sur une moto non-homologuée (il faisait des roues levées).»
Depuis le début de ces émeutes, la police a notamment été visée par des tirs de mortiers d'artifice, de cocktails Molotov et des jets de boules de pétanque, d'après les informations de l'AFP.
Des excuses et une médiation sans effets ?
Selon les informations du Parisien, des commissaires de police «du secteur» ont tenté une médiation avec des riverains le 6 septembre mais avec un effet relatif, car les violences ont repris plus tard dans la soirée. Le véhicule d'un équipage de la brigade anticriminalité qui se tenait non loin de la réunion aurait ainsi été visé par «un jet de cocktail Molotov et des projectiles» quelques minutes après le départ des commissaires, d'après le quotidien de la capitale.
Comme le rapporte Le Parisien, le commissaire d'Evry, Patrick Visser-Bourdon, avait pourtant fait amende honorable envers la mère de famille : «Je m’excuse pour le trouble causé à Mme S». Un geste visiblement insuffisant pour faire baisser la tension...