France

EDF : un salarié exposé à une dose radioactive mais sans risque pour sa santé

Un salarié d'EDF a été contaminé lors d'une récente opération de maintenance à la centrale nucléaire de Cruas. Son exposition radiologique était supérieure à la limite réglementaire annuelle. L'individu contaminé va bien toutefois.

Un salarié d'EDF a été contaminé par une particule radioactive dans la centrale nucléaire de Cruas en Ardèche. L'incident a été classé au niveau 2 (sur 7) de l'échelle de gravité Ines chargée de classer les risques nucléaires. Un niveau assez rare qui est atteint seulement par quelques cas chaque année.

Le 24 août, deux intervenants vérifiaient, dans le bâtiment du réacteur 2, l'étanchéité des alimentations d'air de robinets pneumatiques. Lors du contrôle réalisé à la sortie de zone contrôlée, une contamination a été détectée au niveau de la nuque d'un des salariés et la particule radioactive a été retirée, relate l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le 2 septembre, confirmant des informations du Dauphiné Libéré.

La dose reçue par l’intervenant pour le corps entier est quant à elle nettement inférieure à la limite réglementaire annuelle

L'exposition radiologique de l'agent a cependant été supérieure à la limite réglementaire annuelle fixée pour chaque centimètre carré de peau, «sans conséquence pour la santé du salarié» selon EDF, cité par le quotidien régional. «La dose reçue par l’intervenant pour le corps entier est quant à elle nettement inférieure à la limite réglementaire annuelle», d'après l'ASN.

Le salarié concerné n'a pas été arrêté et poursuit son activité à la centrale, mais il ne pourra pas revenir en zone nucléaire avant un an, a précisé un représentant d'EDF à l'AFP.

Il bénéficiera «d'un suivi médical par la médecine du travail, complémentaire au suivi classique des personnes intervenant en zone contrôlée», a indiqué ce représentant.

EDF et l'ASN ont indiqué que l'origine de la contamination n'était pas connue.

«Malgré les investigations menées sur le parcours suivi par l'intervenant, les zones ou les points de contamination qui ont pu être à l’origine de cette contamination n'ont pas pu être déterminés», a indiqué l'ASN.

Un rapport d'analyse de l'incident est attendu sous deux mois.

Selon France Info qui a évoqué l'affaire, cet incident de contamination est le quatrième depuis fin juillet en France. Les précédents ont eu lieu à Cattenom (Moselle), Fessenheim (Haut-Rhin) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), «moins graves» que celui de Cruas-Meysse selon la radio.